Une locomotive en état de marche pour aborder le rendez-vous prévu à Bouznika les 26, 27 et 28 avril. Mais certains défis d’organisation restent à relever, comme l’élection des délégués et des membres du futur conseil national lors des congrès provinciaux qui se tiendront entre de temps en temps. Dans le sillage d’une dynamique bien lancée, la commission préparatoire du Parti de l’Istiqlal a tenu son deuxième meeting samedi 30 mars 2024. L’occasion de dégager les grands axes que portera le parti historique lors de son prochain congrès national, le 18e du genre.
A cette occasion, les présidents des sous-commissions ont présenté les projets de rapports et de plateformes élaborés. Selon la présidence de la commission, cette réunion a donné lieu à un débat approfondi, responsable et fructueux entre les membres sur le contenu de ces documents. Marqués par l’idéologie et la ligne politique du parti, ces rapports reflètent sa vision renouvelée et son projet sociétal « égalitaire », apportant des réponses claires aux problématiques émergentes. Ils proposent également des alternatives innovantes, des solutions prospectives intégrant une approche de gestion des risques, témoignant ainsi de la singularité de la pensée istiqlalienne. Un communiqué publié par la commission à cet effet souligne le haut niveau du contenu proposé et la libre réflexion du parti sur diverses questions pour contribuer au développement du pays.
Le casse-tête de l’organisation locale de l’Istiqlal
Selon une Source proche de la commission préparatoire qui a requis l’anonymat, les travaux préparatoires avancent. La prochaine étape consistera à affiner la rédaction des différents rapports et documents afin de finaliser les projets de tribunes qui seront soumis aux délégués les 26, 27 et 28 avril 2024 à Bouznika.
Sur le plan organisationnel, une étape cruciale reste à franchir : la tenue de congrès provinciaux. Ce qui constitue une opération indispensable pour élire les congressistes et les candidats au futur conseil national au nom de chaque province. Ces congrès locaux devraient idéalement avoir lieu avant la prochaine réunion de la commission préparatoire prévue le 17 avril. Autre enjeu majeur : déterminer le nombre de sièges à attribuer à chaque province au sein du prochain conseil national. Une visibilité sur cette répartition des membres est nécessaire.
Préparation en cours pour la sous-commission des statuts
Si la plupart des sous-commissions ont terminé leurs travaux, une exception majeure est à noter selon notre Source. Il s’agit de la sous-commission des statuts et règlements, présidée par Rahal Mekkaoui, dont les travaux se poursuivront jusqu’à la veille du congrès. « Dans toutes les expériences précédentes de congrès de l’Istiqlal, cette sous-commission continue de travailler jusqu’au jour J », explique notre interlocuteur. Cependant, dissipant tous les doutes, les propositions visant à réviser les statuts, qui avaient donné lieu à des désaccords suite au « retrait d’Harhoura », ne figurent pas à l’ordre du jour.
Adoptant sa propre méthodologie, la commission a lancé des consultations auprès des militants en leur envoyant un questionnaire pour recueillir leurs propositions. « Les contributions sont étudiées, classées par chapitre, en vue d’élaborer des propositions de révision des statuts », explique notre Source. Le processus se poursuit donc, alimenté par la base militante, sans toutefois aborder les points les plus polémiques évoqués précédemment par la direction. Concernant les propositions de révision des statuts, une idée consisterait à intégrer une approche « éthique et juridique » conforme aux Orientations Royales, selon notre Source.
Redéfinir le projet économique et sociétal
Par ailleurs, les autres sous-commissions ont mené de riches débats sur des thématiques variées. Celle sur les réformes politiques, la régionalisation avancée, la décentralisation et la gouvernance territoriale a permis d’asseoir la vision du parti sur ces questions. La sous-commission « affaires économiques et développement durable », présidée par Ryad Mezzour, a quant à elle présenté les orientations économiques du parti. Son rapport reflète l’esprit égalitaire de l’Istiqlal, prenant en compte la classe moyenne et l’économie solidaire comme levier de croissance.
Il met également l’accent sur l’équité et la justice territoriale. « Sur le plan économique, le parti défend un libéralisme « humanisé », comme alternative au libéralisme sauvage. Il prône la responsabilité sociale de l’entreprise, qui peut faire du profit, mais pas au détriment de l’humain », résume notre interlocuteur. Cet ouvrage trace ainsi les grandes lignes du projet que le parti entend porter au prochain congrès, entre nouvelles orientations statutaires, positions sur les réformes institutionnelles et projet économique et social.
