dans le Morbihan, une famille en détresse dans sa maison envahie par la moisissure

« Mes trois enfants ont reçu un diagnostic d’asthme du médecin et le plus jeune n’a que 5 mois. Avant notre arrivée ici, les plus âgés n’avaient aucun problème. Au téléphone, Mélanie

dans la voix d’une personne à bout de nerfs. Mère de trois jeunes enfants à Pluneret, elle lutte depuis plusieurs mois pour être relogée par son bailleur social, Espacil. La raison : les champignons et moisissures qui infestaient le sol de son appartement.

« Mon mari et moi sommes arrivés en octobre 2022. En février 2023, de la moisissure est apparue. Dès qu’il pleut, l’eau s’infiltre, je dois mettre des serpillières le long des fenêtres. L’eau arrive je ne sais pas où, je ne comprends pas. Le taux d’humidité est monté à 79%. Depuis quand est-il normal dans une maison de chauffer à 19 degrés ? », s’agace la Pluneretaine.

Salon, chambres, salle de bain… Peu de pièces échappent à la moisissure. « Nous sommes cinq à dormir dans la chambre principale. J’ai dû jeter des jouets et des vêtements. Exaspérée, la mère de famille, secrétaire de formation, frappe à toutes les portes : la mairie, le département, la Caf, l’Adil (Agence départementale d’information et de logement)… Sans oublier les mails, avec documentation et photos à l’appui, à son bailleur.

Jour après jour, elle attend. «Je demande seulement à vivre dans un logement décent.» Entre colère et désillusion, elle s’inquiète pour la santé de ses enfants : « Mon fils tousse jusqu’à vomir son biberon. Que devons-nous attendre ? Qu’il est sous respirateur ? « .

Et parfois, elle arrive à en rire : « Nous vivons au milieu de la flore et de la faune. » Avant de se tourner vers ses enfants. “D’autres voisins ont aussi des problèmes.” Deux d’entre eux, dans les appartements de cette même résidence, nous ont signalé la présence de moisissures.

Une famille à bout de souffle

Alors, le dossier de Mélanie semble en bonne voie. “Ils nous ont dit qu’ils allaient nous reloger.” Grâce aux déshumidificateurs fournis par le propriétaire, la famille peut respirer. “Le petit dort enfin, les enfants sont moins malades.”

Jusqu’à l’arrivée de l’expert. Mélanie semble plus désemparée que jamais : « On nous dit qu’il faudrait chauffer plus, que l’humidité est due à un manque d’entretien… Que c’est à cause de nous ». Et pire encore, « l’expert a fait retirer les déshumidificateurs, depuis, les petits sont à nouveau malades ».

En attendant une réponse pour déménager dans une autre ville, la jeune femme semble à bout de forces : « Je ne sais pas comment on peut tenir… Ben oui, je tiens pour mes enfants ».