Renault sécurise l’avenir de son usine de Sandouville

Renault sécurise l’avenir de son usine de Sandouville
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CONTRECheveux poivre et sel, Luca de Meo arbore le look pétillant des promesses tenues. En trois ans et demi, le patron italien a réussi à préserver les principaux sites industriels de Renault en France. Après les usines de la branche Electricité des Hauts-de-France (Douai, Maubeuge et Ruitz), dédiées à l’électricité, et Flins (Yvelines), dédiées à l’économie circulaire – et dont la dernière Zoé a été diffusée ce vendredi –, c’est C’est au tour du site de Sandouville, dans la banlieue du Havre (Seine-Maritime), de voir son avenir assuré.

L’occasion pour Édouard Philippe, maire du Havre, président de la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole et ancien Premier ministre, et Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, de poser ensemble pour la photo. Comme une répétition d’un concours de beauté pour l’élection présidentielle de 2027 ?

Des véhicules neufs tout en restant compétitif

Laguna, Espace, Safrane, Vel Satis… L’usine de Sandouville fabriquait autrefois des voitures haut de gamme du Losange. Depuis 2014, la production se limite à des véhicules utilitaires légers comme le Trafic, le Trafic Red Edition pour Renault Trucks (groupe Volvo) et le Primastar pour Nissan. Ouvert en 1964 avec la Renault 16, le site, qui produit 130 000 unités par an (environ 600 par jour), va se convertir à l’électrique. À partir de 2026, il accueillera la nouvelle génération de véhicules utilitaires zéro émission, désormais baptisée en interne FlexiVan, a annoncé le directeur général, Luca de Meo.

LIRE AUSSI Luca de Meo : « La R5 reconnecte Renault aux temps glorieux » « C’est à la fois une fierté et un défi que nous entendons relever sur ce site historique avec l’ambition de rester une référence du secteur », déclare Thierry Charvet, directeur industriel et qualité de l’entreprise. Un investissement de 300 millions d’euros est prévu, avec pour résultat l’embauche de 550 personnes d’ici 2028, dont 170 CDI et 150 CDD dès cette année.

Un soulagement pour les salariés. « Nous avions peur que ce site soit condamné et nous nous sommes battus, notamment en signant un accord de compétitivité. Nous sommes désormais heureux que la pérennité du site soit assurée dans le cadre de la transition énergétique. Cela prouve qu’en France, on peut fabriquer des véhicules neufs tout en restant compétitifs», se réjouit Fabien Gloaguen, délégué FO, syndicat majoritaire à Sandouville.

Nouvelle génération avec Volvo et CMA CGM

Sous l’impulsion de Luca de Meo, la renaissance commerciale de Renault passe par les véhicules utilitaires. Le marché français se porte bien, avec 380 000 unités vendues l’an dernier en 2023 (+9%). Le Losange revendique une part de marché d’environ 28 %. Pour les besoins de logistique bas carbone, Renault s’est associé au spécialiste suédois Volvo AB, dont le chinois Geely est actionnaire, afin de fabriquer une nouvelle génération de fourgons électriques. Cette alliance prend la forme d’une société commune implantée en France, dans laquelle les deux partenaires investiront chacun 300 millions d’euros.

L’armateur et logisticien CMA CGM, dirigé par l’entrepreneur marseillais Rodolphe Saadé, est associé au projet. Il a confirmé la semaine dernière qu’il investirait jusqu’à 120 millions d’euros. Il sera l’un des premiers clients de ces nouveaux véhicules équipés d’une architecture logicielle centralisée (dite SDV) dont la production débutera à Sandouville en 2026.

Les entreprises de livraison s’apprêtent à passer aux véhicules 100 % électriques. Les réglementations deviennent de plus en plus restrictives pour la conduite en ville, comme le montre la mise en place de zones à faibles émissions en France. Il y en a déjà une douzaine dans le pays, à Strasbourg, Lyon et Montpellier.

 
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