un lien avec les JO 2024 ? Pourquoi ces transferts soulèvent des questions

un lien avec les JO 2024 ? Pourquoi ces transferts soulèvent des questions
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l’essentiel
Depuis un an, partout en France, 10 centres d’hébergement temporaire ont accueilli plus de 3 600 sans-abri parisiens. En Occitanie, ce sas est situé à Toulouse et, comme ailleurs, son fonctionnement et son lien avec les Jeux olympiques posent question.

“Orléans n’a pas vocation à accueillir la colline du crack de Paris”. Le maire d’Orléans Serge Grouard (ex-LR) a mis le feu aux poudres cette semaine en dénonçant l’arrivée de migrants dans sa ville qui seraient, selon lui, “déplacés” en province “en catimini” pour faire “libérer l’espace”. à Paris avant les Jeux Olympiques. L’élu s’est également plaint du manque d’informations officielles sur cette situation et a pu constater « que toutes les trois semaines, un bus arrive à Orléans en provenance de Paris, avec entre 35 et 50 personnes à bord ».

487 personnes ont rejoint l’Occitanie

Selon nos informations, la situation est similaire à Toulouse depuis avril 2023. La ville fait partie des 10 centres d’hébergement temporaire existant en France. En Occitanie, selon la préfecture contactée par La Dépêche du Midi, 487 personnes ont rejoint cet espace d’accueil toulousain qui compte 50 places. Au niveau national, plus de 3 800 personnes ont quitté Paris et sa région pour la province.

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Ce centre a pour objectif d’héberger temporairement des personnes sans abri en région parisienne. Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, confirme La dépêche ayant été prévenu de la situation par le préfet en avril 2023. Il appelle cependant à un accueil raisonné de ces personnes qui ne sont que de passage en Haute-Garonne. « Il y a une répartition entre les départements d’Occitanie car Toulouse a déjà beaucoup de difficultés dans ce domaine », explique le maire qui affirme n’avoir eu aucune information complémentaire sur le sujet en 2024.

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Un opérateur a été retenu à Toulouse pour gérer ce sas. Il s’agit de Soliha, qui n’a pas souhaité répondre à nos demandes. Selon la préfecture, l’association est chargée d’accueillir, d’accompagner, de restaurer et de transférer les personnes vers les départements de la région en étroite coordination avec les différents services de l’Etat, puis de faire le lien avec les différents préfets pour poursuivre ce suivi individualisé. Un suivi remis en cause par de nombreux acteurs associatifs. « On se demande même si les gens savent dans quoi ils s’embarquent », nous raconte la Fondation Abbé Pierre Occitanie.

Un réfugié apprend dans le bus qu’il part pour Toulouse

Une situation parfaitement illustrée par le témoignage d’un réfugié soudanais passé par Toulouse. “La police est arrivée à 7 heures du matin et nous a dit : ‘Montez dans le bus’, nous n’avions pas le choix”, a déclaré Ali à l’AFP. Ce réfugié soudanais a été envoyé dans la banlieue toulousaine et aurait appris sur la route qu’il partait pour la Ville rose. Sur place, il a été amené dans ce fameux sas. Quelques heures après son arrivée, il apprend du directeur du centre qu’il ne pourra pas rester plus de quatre jours.

Un exemple de situation que nous confirme la Fondation Abbé Pierre Occitanie : « Certaines personnes sont déjà rentrées à Paris depuis leur passage à Toulouse. » C’est le cas d’Ali qui, quatre jours après son arrivée à Toulouse, était déjà de retour dans un squat insalubre près de Paris. « L’organisation est très opaque », selon une Source associative. De nombreuses associations en France déplorent non seulement le manque de concertation avec le terrain mais aussi le silence des autorités.

« Préparer Paris à l’arrivée des touristes »

Le site démantelé près de Paris où vivait Ali avec 500 autres personnes était situé à proximité du futur village des athlètes olympiques, en Seine-Saint-Denis. Si aucun lien avec les Jeux olympiques n’est officialisé, ces témoignages et plusieurs sources affirment que ces transferts de personnes sont organisés en vue de l’événement. Le collectif Revers de la Médaille, qui regroupe quelque 80 associations, a alerté sur le sort des personnes à la rue dont les camps de fortune seraient démantelés de plus en plus vite à l’approche des JO. « Clairement, depuis l’arrivée des Jeux, il y a eu une prise de distance avec l’Ile-de-France, un nettoyage social pour préparer la ville à l’arrivée des touristes », témoigne Jhila Prentis, bénévole des « Migrants unis » à Vitry-sur-le-Main. la Seine.

La polémique ne cesse d’enfler, à tel point que Guillaume Kasbarian a dû communiquer sur le sujet à l’Assemblée cette semaine.

ud83cudfa5 Pendant que le RN argumente, l’État passe à l’action et trouve chaque soir un logement à 200 000 SDF dans notre pays.

Bravo aux agents et associations, sur le pont tous les jours.ud83dudc47 pic.twitter.com/IJvBCdkwXt

-Guillaume Kasbarian (@guillaumekasba) https://twitter.com/guillaumekasba/status/1772660230591074812?ref_src=twsrc%5Etfw

Le ministre chargé du Logement a affirmé que la mise en œuvre de cette « politique d’assouplissement » de l’Ile-de-France était « sans aucun lien » avec les Jeux olympiques.

 
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