SANTÉ PUBLIQUE, NOUVEAUX DÉFIS POUR LE NOUVEAU PRÉSIDENT

SANTÉ PUBLIQUE, NOUVEAUX DÉFIS POUR LE NOUVEAU PRÉSIDENT
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Le secteur de la santé a vécu des moments inoubliables au cours des cinq dernières années. Le président sortant, Macky Sall, a dû manger son pain noir en attendant de passer à des lendemains meilleurs. Marqué d’abord par la pandémie du coronavirus, Macky Sall a vu sa jeunesse se révolter contre un couvre-feu qu’il leur a imposé pendant plusieurs semaines de 20 heures à 5 heures du matin, puis réduit de 21 heures à 5 heures du matin. D’autres incidents ont suivi, notamment les 11 nouveau-nés calcinés à l’hôpital. L’hôpital de Tivaouane a connu, par ailleurs, un drame qui s’est soldé par le limogeage du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr.

Une nouvelle page s’ouvre avec le président nouvellement élu le 24 mars, Bassirou Diomaye Faye. Les attentes sont nombreuses, les gens veulent des progrès dans le domaine de la santé. Nous sommes au centre hospitalier Abass Ndao, les entrées et sorties caractérisent comme d’habitude l’identité du lieu. Demba Gadiaga, employé de ladite structure, prône une réduction du coût des soins médicaux qui dépendent uniquement de la volonté du président, et qui doivent en outre assurer la continuité. En effet, pour lui « l’Etat est une continuité, chaque président va essayer d’apporter sa contribution mais il ne peut pas tout faire. Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est d’une politique de subvention des hôpitaux pour que les patients puissent accéder aux soins dans de meilleures conditions ».

Abdoulaye Sidy, journaliste, soutient que les défis sont assez nombreux dans le secteur de la santé. L’accompagnant d’ajouter : « Je prends simplement l’exemple des enfants qui naissent avec des maladies chroniques comme la drépanocytose, le diabète, l’asthme, etc. Je pense que ce sont des enfants qui méritent une discrimination positive à leur égard, notamment dans le paiement des tickets de consultation. Dans une structure hospitalière, le ticket de consultation est de 5000 f, mais pour les enfants je pense qu’ils doivent bénéficier de mesures d’accompagnement en réduisant ledit ticket comme on le fait avec les personnes âgées car après tout ce sont les parents qui soutiennent ».

Les infrastructures médicales des structures de santé restent à désirer, selon Abdoulaye. Selon lui, par rapport à celui du secteur privé, « le plateau technique doit être clairement amélioré pour que le contribuable ne supporte pas davantage ce qui est appliqué en dehors des structures publiques car si on va dans une clinique, c’est plus cher. Je pense que les Sénégalais méritent d’avoir ce plateau technique dans les hôpitaux publics où ils sont souvent soignés.

Pour Moune Diene, « les examens médicaux coûtent très cher, donc le prix de la consultation n’est pas à la portée de tous les Sénégalais, donc le nouveau président essaie de trouver un moyen d’aider les gens à se faire soigner car il n’y a rien de plus triste que de voir un un membre de la famille est malade mais ne peut pas se rendre à l’hôpital faute de moyens.

Avec un regard colérique contre la mauvaise qualité des soins, le quinquagénaire, se souvenant toujours des tristes événements survenus dans le secteur de la santé, tonne : « quand il s’agit d’hôpitaux, il faut auditer le personnel de santé tous les deux mois pour être capable d’éviter certains incidents. Les certifications délivrées aux étudiants du secteur doivent également être revues, notamment au niveau de l’accueil. Ce qui se passe dans les hôpitaux est catastrophique. Faites savoir au nouveau président qu’il a du pain sur la planche.

 
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