C’est une information de France Bleu Occitanie : au sud de la Haute-Garonne, la déviation Saint-Béat n’ouvrira pas pas avant le premier trimestre 2026, au lieu de fin 2024. Cela représente un écart d’environ un an.
La date a été donnée il y a quinze jours lors d’une réunion entre le maire de Saint-Béat, la sous-préfecture de Saint-Gaudens et la DREAL (Direction de l’aménagement du territoire). Les travaux sont réalisés par l’Etat, car ils concernent la RN 125, la route nationale entre la France et l’Espagne, via le Comminges et le Val d’Aran.
Les ouvriers ont dû faire face à un imprévu technique. Dans une vallée connue pour son marbre, ils découvrirent, au fur et à mesure de l’avancement des travaux, que la roche était finalement plus friable que prévu, sur le tracé de la future route. Justement, ils sont tombés sur une carrière d’ardoise.
Et il n’y en avait pas qu’un ! Ainsi, après avoir réalisé une étude complémentaire, il a été décidé de purger complètement ce flanc de montagneau lieu de simplement le tailler pour faire passer la route le long de la Garonne.
Pour y parvenir, vous devrez utiliser explosifs. “Le dynamitage des mines aura lieu pendant 16 mois, deux à trois fois par semaine.», précise la maire de Saint-Béat-Lez, Anna Changeux. “Chaque tir doit faire exploser entre 1 000 et 2 000 mètres cubes« .
La mine explose plusieurs fois par semaine
La roche enlevée sera concassée sur place, puis évacuée par des camions : «il y en aura entre 100 et 150 par jour !» ajoute l’élu. La commune voit déjà transiter habituellement entre 600 et 900 personnes : trafic international entre la France et l’Espagne.
Les travaux de dérivation sont ainsi prolongés d’un an, et c’est un moindre mal. Car l’Etat a apparemment pu signer un simple avenant avec les entreprises de construction, et éviter un nouvel appel d’offres, qui aurait encore compliqué l’affaire.
Pour rappel, le projet consiste à achever la dérivation, qui est à moitié construite. Le tunnel de Saint-Béat est ouvert depuis 2018, mais les camions sont alors contraints de traverser une partie du village vers l’Espagne, car le deuxième tronçon de route n’a pas été réalisé dans les mêmes délais.
Il faudra donc encore deux années de patience pour emprunter cette nouvelle route tant attendue, que la maire elle-même qualifie de «la Saint-Béataise arlésienne« . Anna Changeux croise les doigts : «normalement, si tout va bien, et on l’espère maintenant… ce sera le premier trimestre 2026« .
