le « Madoff du Maine-et-Loire » condamné à deux ans de prison

le « Madoff du Maine-et-Loire » condamné à deux ans de prison
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Accusé d’avoir escroqué une soixantaine de personnes, Guillain Méjane a été condamné à cinq ans de prison, dont trois ans avec sursis et deux ans sous réserve de modification.

Il se considérait comme uncommerçant de génie» mais a fait perdre des millions d’euros aux familles de la bourgeoisie angevine. Jugé en janvier par le tribunal correctionnel de Paris, Guillain Méjane, surnommé le « Madoff du Maine-et-Loire », a été condamné ce jeudi à cinq ans de prison, dont trois avec sursis avec sursis et deux ans avec peines aménageables, indique un tribunal correctionnel. avocat de partie civile à Figaro. Il s’est également vu confisquer l’un de ses biens et la dette d’une de ses voitures de sport. Son ancien partenaire Gaëtan Odart de Rilly d’Oysonville a été condamné à deux ans de prison, dont trois ans de sursis probatoire et 50 000 euros d’amende.

“C’était l’accord parfait!”

La justice accusait cet homme de 41 ans d’avoir arnaqué, avec son ami d’enfance, des dizaines d’investisseurs en les convainquant de placer leur argent dans une entreprise qui n’a connu des pertes qu’entre 2012 et 2014. Ils leur promettaient des rendements exceptionnels générés par le trading algorithmique, garantis capital, retraits possibles à tout moment et 10% reversés à une œuvre caritative. Mais leur fonds d’investissement a fait faillite fin 2014 et 10,6 millions d’euros ont été perdus sur les marchés financiers, 2 millions ont servi à rembourser certains investisseurs, 1 million ont fini dans la poche d’un employé à Londres et 1,6 million dans celle de Guillain. Méjane.

Les victimes, dont une nette majorité porte des noms précis, sont issues de leur cercle de connaissances, avec qui un lien de confiance avait été établi. “Je suis de la région Méjane et on en a encore beaucoup parlé», s’est rappelé l’un d’eux au bar, avant d’ajouter : « çaC’était l’offre idéale !» Dix ans plus tard, l’une des parties civiles n’hésitait pas à exprimer sa colère, toujours intacte, d’avoir été trompée par un homme qu’elle considérait comme un ami : «Les accusés ont-ils une once de conscience et de moralité ?» Pendant que leur argent s’évaporait sur les marchés, les deux Angevins menaient une vie somptueuse : mariage en Italie, achat de Ferrari ou de bateau à Singapour. Ils ont “rencontré des gens très riches» et je voulais «sois dedans aussi“, ils ont “succombé», a concédé la défense.

Lors de ses réquisitions, le représentant du Parquet national financier (PNF) a demandé la condamnation de Guillain Méjane pour «arnaque“, “fourniture illégale de services d’investissement” Et “blanchiment de fraude fiscale», à cinq ans d’emprisonnement dont deux ans avec sursis avec mise à l’épreuve, 100 000 euros d’amende ainsi qu’à des interdictions professionnelles de cinq et dix ans. Aux yeux du procureur, le prévenu a mis en place un «stratagème” basé sur “plusieurs fictions», dont le premier est le fonds lui-même créé en «conditions douteuses» à Hong Kong fin 2011, sans autorisation financière et avec une société écran pour capital. Contre son ancien associé, Gaëtan Odart de Rilly d’Oysonville, le parquet avait requis l’acquittement pour complicité d’escroquerie, mais une condamnation pour les deux autres délits à trois ans de prison dont dix-huit mois et 50 000 euros d’amende.

“J’ai perdu pied”

A la barre, Guillain Méjane s’est excusé et «a pleinement reconnu sa responsabilité», assurant qu’ils ne l’ont pas fait »Jamais« souhaité »voler n’importe qui» mais ayant été «dépasse» par un projet qui a mal tourné par «incompétence» : «J’ai perdu pied… D’une certaine manière, je suis devenu un peu fou.» Si les pertes sur les marchés étaient là, Guillain Méjane restait «optimiste“, pensant jusqu’au bout qu’il pouvait “se refaire», a plaidé son avocat Me Thomas Amico. Ce cas “ce n’est pas ce qu’ils disent” mais plutôt “l’histoire d’un immense échec collectif», a-t-il déclaré lors de sa plaidoirie. “Et face à cet échec (…) on a trop vite voulu se jeter sur les boucs émissaires, parfois en détournant les qualifications juridiques», veut-il croire. Son ancien compagnon, un ingénieur de 40 ans, s’est présenté en victime, invoquant «confiance” Et “admiration» qu’il avait pour son «ami d’enfance”.

Contacté par Le Figaro, Me Pierre-Philippe Boutron-Marmion, représentant le plus jeune des parties civiles, salue un «décision fondée sur les faits» qui met fin à une bataille juridique qui a duré une décennie. En revanche, le tribunal a estimé que les victimes étaient également responsables de ne pas s’être suffisamment informées sur le fonds d’investissement. En termes de dommages, ils ne sont donc reconnus qu’à hauteur de 40 %. “Cette décision est discutable», juge l’avocat pénaliste.

 
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