Le Carnaval étudiant de Caen revient pour une nouvelle édition, ce jeudi 28 mars 2024. Plus de 35 000 personnes sont attendues dans les rues de la ville. Les festivités se déroulent dans un contexte particulier : la valorisation du Plan Vigipirate et le passage de la tempête Nelson.
Le plus grand carnaval étudiant d’Europe revient dans la ville aux cent clochers. En 2023, 35 000 personnes ont défilé dans les rues de Caen. Un rendez-vous étudiant devenu incontournable d’année en année. Ce jeudi 28 mars 2024, les festivités s’inscrivent dans un contexte particulier en deux temps : le relèvement du niveau d’alerte du Plan Vigipirate et le passage de la tempête Nelson.
La préfecture du Calvados est donc particulièrement vigilante. Philémon Perrot, directeur de cabinet du préfet et sous-préfet de Caen était notre invité le 6/9.
Bleu de France – Le plan Vigipirate a été porté au plus haut dimanche dernier. Très concrètement, qu’est-ce que cela change pour le carnaval de Caen ?
Philémon Perrot – De nombreuses mesures ont été mises en place ces dix dernières années pour éviter toute menace, par exemple les intrusions de voitures béliers. Donc, quelque chose a déjà été fait depuis plusieurs années. Bien évidemment, cette année, avec le renforcement de la posture Vigipirate, des mesures supplémentaires seront prises, notamment davantage de moyens humains.
Nous avons environ 30% de policiers en plus par rapport à l’édition de l’année dernière. Une section Sentinelle, soit une quinzaine de militaires qui patrouillent. Moyens technologiques. Nous aurons des drones qui, pour la première fois, pourront survoler le carnaval. Et enfin des mesures d’organisation, avec une augmentation du rythme des contrôles à l’entrée du Parc Expo par des agents de sécurité privés, afin de garantir que les personnes qui entrent n’ont que de bonnes intentions.
Bleu de France – Plus 30 % de policiers en plus, combien de policiers au total y a-t-il dans le système du carnaval ?
Philémon Perrot – Il n’y a pas que les policiers qui sont impliqués. Il y aura plus de 500 hommes et femmes qui seront impliqués dans le système de sécurité. Aujourd’hui, environ 300 policiers, une vingtaine de gendarmes en périphérie qui procéderont à des contrôles routiers au début du carnaval pour éviter de conduire sous l’emprise de l’alcool. 92 policiers municipaux qui jouent aussi aujourd’hui un rôle très important, 88 agents de sécurité privée, la section Sentinelle dont je vous ai parlé, mais aussi des agents de la SNCF, de la Sûreté SNCF et des douaniers qui seront présents.
Bleu de France – La météo est également surveillée car évidemment il y a cette tempête Nelson qui traverse la région cet après-midi. Des vents forts sont attendus. Que se passe-t-il s’il y a trop de vent ?
Philémon Perrot – Donc à ce stade, Il n’est pas question d’annuler le carnaval, sauf évolution climatique très défavorable. Le carnaval aura lieu, désormais la structure de la scène ne permet pas des vents trop violents. Et donc il faudra aviser dans l’après-midi en fonction de l’évolution des grains.
Pour le moment, les indicateurs dont nous disposons nous indiquent que le concert pourra se tenir comme l’année dernière. Pourtant, s’il y avait une évolution : le climat n’est pas une science exacte. S’il y a une évolution trop défavorable, dans ces cas-là, nous démonterons la scène et le concert sera assuré. d’un des chars qui faisaient le défilé. C’est à dire que pour les carnavaliers, il y aura un concert et ils pourront s’amuser, mais on ne prendra pas le risque que la scène qui a trop de vent puisse devenir dangereuse.
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