L’Assemblée nationale adopte en première lecture un texte pour lutter contre les ingérences étrangères

L’article clé du texte prévoit d’étendre un système de surveillance algorithmique lancé en 2015, destiné à identifier les données de connexion sur internet.

Publié le 27/03/2024 17h40

Mise à jour le 27/03/2024 18h14

Temps de lecture : 1 min

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L’Assemblée nationale, à Paris, le 20 mars 2024. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

L’Assemblée nationale a adopté mercredi 27 mars une proposition de loi Renaissance visant à lutter contre les ingérences étrangères. Ce texte comprend la création d’un registre national d’influence, la possibilité de geler les avoirs financiers et une extension controversée d’un système de surveillance algorithmique.

Le texte, qui ira au Sénat, a été adopté par 171 voix contre 25, à l’issue de débats parfois très tendus entre le camp présidentiel et les oppositions, La France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN) en tête. Les députés Les Républicains, RN, écologistes, socialistes et Liot (indépendants) ont voté pour, malgré le manque d’ambition de la droite et de l’extrême droite, et les inquiétudes de la gauche sur les risques de violations des libertés publiques. Les rebelles ont voté contre et les communistes se sont abstenus.

L’article clé du texte prévoit d’élargir un système de surveillance algorithmique lancé en 2015, destiné à identifier les données de connexion sur internet, aujourd’hui limité à la lutte antiterroriste, avec une efficacité mitigée selon le rapporteur Sacha Houlié. Au contraire, il estime qu’il sera plus efficace pour détecter les protocoles suivis par les agents interférents, en prenant l’exemple de «un agent chinois qui arrive en France, réserve plusieurs hôtels, les annule, puis en re-réserve plusieurs et les annule à son tour ».

Le texte prévoit une expérimentation de quatre ans, durant laquelle les services pourraient appliquer des algorithmes de surveillance à la lutte contre les interférences. Mais les élus de gauche s’inquiètent de sa pérennité future. « Vous mettez en place des outils de surveillance générale de la population »accusé Antoine Léaument (LFI).

 
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