Le Conseil fédéral ne veut toujours pas adhérer au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires – rts.ch – .

Le Conseil fédéral ne veut toujours pas adhérer au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires – rts.ch – .
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Le Conseil fédéral maintient sa position concernant le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires. Mercredi, le gouvernement a confirmé que l’adhésion n’était pas dans l’intérêt de la Suisse. Une position similaire à celle adoptée en 2018.

Berne ne doit pas adhérer au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TPNW). Le Conseil fédéral a refusé mercredi de revoir sa position. L’adhésion n’est pas dans l’intérêt de la Suisse, estime la Confédération dans une analyse.

Le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires a été négocié au sein de l’ONU en 2017. La Suisse a joué un rôle important dans ces négociations, avant de refuser de le signer en 2018.

Le TPNW contient une interdiction complète et explicite des armes nucléaires, interdisant l’utilisation, la menace d’utilisation, la fabrication, le stockage, l’acquisition, la possession, le stationnement, la transmission et les essais d’armes nucléaires. ‘armes nucléaires. Entrée en vigueur en 2021, elle a été ratifiée par 70 États, dont l’Irlande et l’Autriche, mais pas par les puissances nucléaires ni la plupart de leurs alliés européens ou occidentaux.

Le recours aux armes nucléaires n’est pas compatible avec le droit international humanitaire, rappelle le Conseil fédéral. Il y a dix jours, la Suisse a pris clairement position en ce sens au Conseil de sécurité des Nations Unies, affirmant qu’une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée.

La question de savoir comment atteindre l’objectif d’un monde sans armes nucléaires est également débattue en Suisse, poursuit le gouvernement. Un groupe de travail interministériel à l’administration a donc procédé à une nouvelle évaluation de la situation.

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Un effet dissuasif

Comme en 2018, le Conseil fédéral est convaincu que l’adhésion n’est pas dans l’intérêt de la Suisse. Surtout dans le contexte international actuel, caractérisé par le retour sur le devant de la scène des questions de politique de sécurité, du fait de la nouvelle guerre en Europe.

«Le fait que les armes nucléaires n’aient pas été utilisées jusqu’à présent peut être considéré comme un argument en faveur du fonctionnement efficace de la dissuasion. De nombreux États continuent de croire que les armes nucléaires ont, en dernier recours, un effet stabilisateur essentiel et investissent donc dans leur modernisation », lit-on dans le rapport d’analyse.

Dans le même temps, la résurgence du spectre nucléaire, provoquée notamment par les déclarations et les menaces de la Russie, est devenue une préoccupation majeure pour la sécurité internationale. Cela montre que le tabou qui existe depuis 1945 sur l’utilisation des armes nucléaires doit être renforcé, affirme le rapport.

Ce n’est pas dans l’intérêt de la Suisse

Le gouvernement considère également que l’impact du TIAN est faible. Un monde sans armes nucléaires ne peut émerger qu’en coopération avec les États dotés de l’arme nucléaire, et non en opposition à eux.

«L’adhésion au TIAN pourrait, en particulier à la lumière de l’agression militaire russe en Ukraine, affecter d’autres intérêts de politique étrangère bilatérale et multilatérale ainsi que le rôle de pont traditionnel joué par la Suisse.»

L’engagement de la Suisse en faveur d’un monde sans armes nucléaires est plus pertinent dans le cadre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), en vigueur depuis 1977 et signé par 191 États membres, dont les puissances nucléaires. que sont les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni, estime le Conseil fédéral.

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Critique immédiate

Une décision immédiatement critiquée par la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN). En annonçant aujourd’hui un nouveau report de sa décision de signer le TIAN, le Conseil fédéral semble vouloir ignorer le mandat que lui a donné le Parlement en 2019 d’adhérer au traité, écrit l’ICAN dans un communiqué.

Le gouvernement suisse subit la pression de certains États dotés de l’arme nucléaire et de l’OTAN, qui joue sur les problèmes de sécurité à la lumière de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, a-t-il déclaré. l’ONG, qui a indiqué en novembre dernier vouloir lancer une initiative sur la question.

Le PS critique également vivement la position du Conseil fédéral, « qui va à l’encontre de la volonté du Parlement ». Il exige que le gouvernement « avance enfin dans ce projet de paix », car les armes nucléaires ne sont pas compatibles avec le droit international humanitaire.

Sur la plateforme X, les Verts se montrent également critiques. Le Parti Vert rappelle que le danger des armes nucléaires n’a jamais été aussi grand depuis la guerre froide.

ats/jtr

 
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