Baby-foot, cours de danse, pas de curé… Malgré une « église bondée », la paroisse insoumise Don Bosco de Buizingen placée en marge de l’église

Baby-foot, cours de danse, pas de curé… Malgré une « église bondée », la paroisse insoumise Don Bosco de Buizingen placée en marge de l’église
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Baby-foot et table en bois

Pendant un an et demi, les délégués du Vicariat et de Don Bosco Buizingen ont essayé de trouver un terrain d’entente. En vain. Les différences, apprend-on, sont importantes, fondamentales. La commune de Buizingen constitue un cas particulier en Flandre. Depuis 15 ans, la paroisse insoumise du Brabant flamand fait preuve de créativité et d’innovation dans le domaine de la liturgie et des sacrements. Certains jours de semaine, les paroissiens discutent autour du baby-foot. Un cours de danse est organisé dans l’église pour les personnes souffrant de maladies chroniques. Dans l’église consacrée, autour d’une table ronde en bois, le pain est rompu sans… prêtre. Hommes et femmes y président à tour de rôle l’Eucharistie. » Les laïcs ont pris les choses en main », commente Laurens Vangeel. Depuis des années, des bénévoles se chargent d’organiser non seulement des messes, mais aussi des baptêmes, des mariages et des funérailles. “Le fait que des laïcs, et en particulier des femmes, confèrent les sacrements à la place du prêtre, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.» précise le vicariat.

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Rik Devillé, docteur honoris causa

Les bénévoles de l’église de Buizingen ne sombrent cependant pas dans le négatif. Rik Devillé, ancien curé retraité en 2009, reste «leur boussole morale ». Par coïncidence, le prêtre progressiste, connu pour sa lutte contre les abus sexuels dans l’Église, sera nommé jeudi docteur honoris causa de l’Université d’Anvers. La distinction lui sera décernée »en reconnaissance des efforts déployés pour aider les victimes d’abus sexuels à dénoncer leurs agresseurs », a déclaré le recteur de l’UA Herman van Goethem.

Notre église le week-end est bondée. Le nombre de fidèles ne fait qu’augmenter… Qui peut dire cela ? “demande Els Paridaens, directrice de Don Bosco Buizingen. La femme de 53 ans a publié un message optimiste sur sa page Facebook. « Quinze ans de renouveau, d’amitié, d’engagement pastoral, de charitéelle y a écrit. De belles célébrations, des bénévoles motivés… Imaginons ensemble l’Église de demain. Soyons critiques mais positifs. Continuons sur notre lancée ! Nous sommes une « église-laboratoire » gérée par une « équipe » dont les membres sont très enthousiastes. Je pense que c’est une occasion manquée. Rome nous invite aujourd’hui à repenser l’Église de demain, n’est-ce pas ce que nous faisons ?

 
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