L’éducation catholique ne peut pas digérer la baisse des financements publics

L’éducation catholique ne peut pas digérer la baisse des financements publics
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Le Ministère s’assure que le calcul reste le même que les années précédentes. Le sujet a suscité de nombreux débats lors d’une séance départementale consacrée au budget.

Le Figaro Nantes

Dans la mesure où “démocrate”, le directeur diocésain de l’enseignement catholique de Loire-Atlantique a pris connaissance de la dotation annuelle pour les collèges votée lundi par les élus. Cependant, il n’arrive toujours pas à digérer cette baisse. Pendant une heure, lors d’une séance budgétaire, le sujet a animé l’hémicycle, provoquant de nombreuses réactions de la part de l’opposition.

Chaque année, le Département soutient 57 collèges privés grâce à une contribution forfaitaire. Cela permet de couvrir une partie des frais de fonctionnement (matériel et personnel). Cette année, ceci « package d’externat », s’élève en moyenne à 562 euros par étudiant, soit 7 euros de moins que l’année dernière. De quoi dynamiser depuis plusieurs mois l’enseignement catholique, mobilisé jusqu’au bout.

Pétition et chefs d’établissement dans la rue

Ce week-end, une pétition intitulée « Mobilisons-nous pour un avenir éducatif juste et équitable » a recueilli 13 600 signatures. Lundi matin, quelques heures avant la décision fatidique, les chefs d’établissement se sont retrouvés devant les portes de l’hôtel départemental à Nantes. « Nous regrettons la baisse du forfait car nous ne la comprenons pas. Avec des charges qui explosent, baisser le paquet aujourd’hui est incompréhensible. Qui peut imaginer que faire fonctionner un collège coûte moins cher qu’en 2023 ?est surpris par Figaro Frédéric Delemazure, le directeur diocésain. “Face au calcul proposé, nous nous sommes posés un certain nombre de questions auxquelles nous n’avons jamais répondu”, assure-t-il, exposant un souci de transparence. Celui qui se présente comme le porte-parole des directeurs et de l’OGEC (Organisme de gestion de l’enseignement catholique) a même proposé une expertise externe, financée par le privé, afin de comprendre les raisons de ce calcul. « Si au final, on comprend et on est d’accord, pas de problème »il continue.

« Ce ne sont pas les perdrix de l’année, ils ont l’habitude de négocier avec vous parce qu’il y a une continuité »a ajouté Laurent Turquois, chef de file de Démocratie 44 (centre-droit), prenant sa défense lors de la séance départementale en début de semaine. « Si vous n’acceptez pas la main tendue du diocèse, vous générez le doute. Si vous suscitez le doute, je ne sais pas quel côté est de bonne foi”il a continué.

Un calcul au cœur des tensions

« Je ne sais pas de quel côté est la mauvaise foi. Il n’y a pas eu de nouvelle réglementation pour calculer les contributions des départements à l’enseignement privé sous contrat sur notre territoire en 2023. Les règles de calcul applicables sont les mêmes depuis plusieurs années., a aussitôt rétorqué la conseillère Claire Tramier, vice-présidente Familles et Protection de l’enfance, qui n’avait pas prévu d’intervenir. Des propos complémentaires à ceux de son collègue Vincent Danis, vice-président à l’Éducation et à la politique éducative, chargé de présenter la délibération contenant d’autres mesures. « Cette proposition n’était autre que le résultat d’un calcul et non la conséquence d’une décision politique »a-t-il insisté, précisant que le calcul était basé sur les comptes N-2 et l’effectif N-1. « En ajoutant les dépenses optionnelles ou non, aide à la restauration, location de matériel sportif, déplacements aux piscines, activités pédagogiques, etc., etc., toutes les cotisations dépassent le montant de 700 euros par étudiant, qui peut être comparé à l’aide nationale. moyenne de 692 € pour l’année 2023. Aucune volonté de traiter différemment public et privé », il ajouta.

« Je constate qu’un certain nombre d’élus issus de la minorité accordent plus de crédit aux propos du directeur diocésain qu’au travail des services du département. J’ai confiance dans le calcul qui a été fait”, a regretté le président (PS) Michel Ménard, juste avant que 38 élus ne votent pour et 24 contre. Il a tenté de rassurer en parlant d’une augmentation du paquet pour 2025, et a rappelé que des moyens supplémentaires pour les collèges rencontrant des difficultés financières dues à l’énergie avaient été proposés. Sous réserve de présentation de justificatifs.

Dans une société démocratique, nous avons toujours le droit de comprendre ce que nous signons

Frédéric Delemazure, diocésain de l’Enseignement catholique de Loire-Atlantique

Un argument qui a fait sourciller le directeur diocésain. « Ils ont refusé de considérer qu’une partie de la trésorerie soit destinée à l’immobilier. Parmi le public, 100 % soutiennent le fonctionnement du collège. Pour nous, cela sert aussi l’immobilier.

Quoi qu’il en soit, cette baisse aura des répercussions : les OGEC devront faire des économies sur le budget consacré à l’immobilier. Mécontent, le directeur départemental de l’Enseignement catholique, qui finira certainement par devoir signer l’accord en raison d’un « chantage aux subventions »il ne veut cependant pas parler de guerre et assure, comme la partie adverse, rechercher le dialogue. « Si M. Ménard ouvre la porte pour dire, ce que nous proposons n’est pas négociable, ce n’est pas une ouverture de porte. » souligne Frédéric Delemazure. Alors que le président Michel Ménard le répétait lundi : « Si quelqu’un m’avait dit que le forfait coûtait 20 ou 30 euros de plus que l’année précédente, je l’aurais fait. Les calculs sont des calculs. Je ne peux pas gagner face, et tu perds face.. Son adversaire veut voir les comptes. Il assure que dans la région, les lycées privés ont également subi des réductions des dotations immobilières, mais que cela s’est fait en toute transparence, ce qui les a amenés à signer l’accord. « Nous ne pouvons pas signer un accord qui nous engage pour cinq ans sans comprendre. Dans une société démocratique, nous avons toujours le droit de comprendre ce que nous signons. regrette-t-il, se sentant coincé.

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