La présence excessive de sangliers dans certains départements pousse les autorités à prendre des décisions de plus en plus radicales pour assurer la sécurité des populations et éviter de trop dégâts sur les cultures.
Il sera possible de chasser le sanglier jusqu’au 31 mai dans le Lot.
Afin de continuer à exercer une pression cynégétique importante sur les populations de sangliers, la préfecture du Lot a décidé de donner plus de latitude aux chasseurs.
La chasse au sanglier se poursuit officiellement jusqu’au 31 mars à la demande des sociétés de chasse du DDT, mais des mesures supplémentaires ont été prises une fois la fermeture passée.
Bien entendu, les lieutenants de la louveterie peuvent intervenir en cas de dégâts importants sur les cultures et des perquisitions administratives peuvent également être organisées si nécessaire.
Comme l’Etat l’a annoncé il y a quelques temps, les préfectures peuvent aller un peu plus loin dans les autorisations prévues pour lutter contre l’explosion de sangliers, même en dehors de la saison habituelle de chasse.
Le piégeage sera donc autorisé dans tout le département et non plus uniquement dans les zones périurbaines comme c’était le cas jusqu’à présent.
Une autre mesure qui a été prise, et non des moindres, est la possibilité de chasser le sanglier une fois la fermeture passée, tant en vigie qu’en chasse, comme l’indique le communiqué publié par la préfecture du Lot :
« Enfin, pour protéger spécifiquement les plants de cultures, le tir sur les sangliers en approche, en veille et exceptionnellement en chasse, est désormais possible avec autorisation individuelle pendant la période du 1er avril au 31 mai 2024. »
Une mesure qui ne restera pas localisée.
La surpopulation de sangliers est un phénomène observé dans plusieurs départements et pas seulement dans le Lot. Dans certaines régions, les dégâts causés par les sangliers sont tels que l’État a décidé de participer à l’indemnisation des opérateurs aux côtés des chasseurs.
Il n’est pas impossible que cette autorisation de chasser le sanglier jusqu’au 31 mai ne se diffuse pas dans toute la France, ou en tout cas, dans les départements les plus touchés par la présence de suidés.
Début mars déjà, la Fédération des chasseurs charentais avait demandé les mêmes dispositions concernant les sangliers.
Il ne reste que quelques jours aux préfectures pour s’organiser et permettre aux chasseurs de maintenir la pression sur les populations de suidés. Si ces dispositions vont certainement contribuer à réduire le nombre de sangliers dans les territoires, il est possible que d’autres départements attendent de voir comment les choses s’organisent dans le Lot et comment la mesure est accueillie avant de prendre les mêmes arrêtés.
