Pour répondre à la colère agricole, les États européens révisent la PAC

Pour répondre à la colère agricole, les États européens révisent la PAC
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Une bouffée d’air frais pour les uns, de sérieux revers en matière environnementale pour les autres. Réunis ce mardi 26 mars 2024 à Bruxelles, les représentants des 27 États membres de l’Union européenne (UE) ont approuvé une révision de la politique agricole commune (PAC).

Ils ont ainsi validé les propositions de la Commission européenne, présentées mi-mars, pour assouplir, voire supprimer totalement, les règles environnementales de la PAC. Il s’agit de tenter de calmer la colère agricole qui s’est étendue à plusieurs pays européens, alors qu’une nouvelle manifestation se tient ce mardi dans les rues de Bruxelles.

« Des flexibilités accrues »

Il s’agit de mesures emblématiques : suppression de l’obligation de laisser en friche au moins 4 % des terres arables ou des zones non productives (étangs, haies, etc.) ; remplacement de l’obligation de rotation des cultures par une simple « diversification » demandée ; assouplissement de l’entretien des prairies permanentes ; exemption des contrôles et des sanctions pour les exploitations de moins de 10 hectares sur les règles environnementales.

Des mesures jugées « peu pratiques » par les organisations agricoles. Le Copa-Cogeca, l’organisation des syndicats agricoles majoritaires en Europe, se félicite « des flexibilités accrues, prenant en compte les spécificités locales ».

Pour le ministre français de l’Agriculture, Marc Fesneau, « Ce paquet tel que proposé va dans la bonne direction »même si c’est nécessaire « faire en sorte que ces propositions soient affinées et clarifiées ».

Avant qu’ils ne soient définitivement adoptés, ils doivent encore être examinés en urgence par les députés du Parlement européen.

« Un flash-back »

En revanche, pour les défenseurs de l’environnement, il s’agit d’un « faire marche arrière ». Lundi, à la veille de cette réunion des États membres de l’UE, seize ONG (dont Greenpeace ou WWF) ont appelé la Commission à “retirez votre proposition”, élaborer « en moins de trois semaines, sans analyse d’impact préalable ni consultations significatives des parties prenantes ».

Les associations craignent que ces assouplissements dégradent les écosystèmes, « ne faisant ainsi que saper les emplois que la PAC est censée soutenir à long terme ».

 
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