L’Etat affiche la maîtrise de son déficit budgétaire à fin février 2024, s’établissant à 9,6 milliards de dirhams (MMDH), en hausse de 1 milliard de dirhams par rapport à l’année précédente, selon Attijari Global Research (AGR).
Dans un premier temps, une amélioration significative des recettes fiscales indirectes, explique l’AGR dans son récent rapport « Budget Focus – Fixed Income », notant qu’elles contribuent à hauteur de 36% à la récupération des recettes de l’Etat.
Les recettes de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) ont dépassé les 16 milliards de dirhams, soit une TR de 18,7%. Ainsi, les recettes ordinaires se sont améliorées de 16% à 50 milliards de dirhams au cours de la même période.
De même, les dépenses ordinaires ont augmenté de 3,2%, soit +1,6 MMDH, et le solde ordinaire s’est établi à -2,6 MMDH pour la première fois depuis mai 2023.
Compte tenu des évolutions budgétaires prévues par la Loi de Finances (LF) 2024 et de la poursuite de la stratégie du Trésor orientée vers le financement extérieur, le Trésor devrait maîtriser son déficit en 2024 à 62 milliards de dirhams, soit 4% du PIB.
La dette du Trésor devrait continuer de croître en 2024, pour atteindre 1.086 milliards de dirhams contre 1.024 milliards de dirhams en 2023, estiment les analystes.
Sous l’hypothèse de la pleine réalisation des tirages extérieurs prévus par la LF-2024 (70 milliards de dirhams), la dette intérieure devrait atteindre 771 milliards de dirhams en 2024, en hausse de 1,4% par rapport à son niveau de fin 2023, tandis que celle des tirages extérieurs la dette devrait augmenter de 19,4%, passant de 264 milliards de dirhams en 2023 à 315 milliards de dirhams en 2024.
