Un enseignant accusé d’avoir vendu les œuvres de ses élèves poursuivi pour 1,5 million de dollars

Un enseignant accusé d’avoir vendu les œuvres de ses élèves poursuivi pour 1,5 million de dollars
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Un groupe de parents intente une action en justice contre un professeur d’art et son conseil scolaire après que des élèves ont trouvé certaines de leurs œuvres en vente sur le site Web personnel de l’enseignant en février.

Les parents de dix jeunes élèves de l’école secondaire Westwood de Saint-Lazare, au Québec, une banlieue à l’ouest de Montréal, ont intenté une poursuite de 1,575 millions de dollars contre l’enseignant Mario Perron et la commission scolaire Lester B. Pearson pour violation présumée du droit d’auteur, l’équivalent de 155 000 $. par demandeur plus des dommages-intérêts punitifs.

Joël DeBellefeuille, qui fait partie du groupe de parents qui ont déposé la poursuite vendredi devant la Cour supérieure du Québec, souligne que même si le montant réclamé peut paraître considérable, il représente l’ampleur de la violation de propriété intellectuelle subie par son enfant.

Nous avons demandé 5 000 $ par œuvre d’art violée, explique celui qui demande le licenciement du professeur, précisant qu’il y avait 31 ouvrages plagiés par étudiant. Pourtant, seuls dix parents participent à l’action collective.

En vertu de la Loi sur le droit d’auteur du Canada (Nouvelle fenetre)les dommages-intérêts légaux varient de 500 $ à 20 000 $ par œuvre.

J’étais choqué. Je ne pensais pas qu’un professeur pouvait vendre notre travail. C’est incroyable. […] Notre professeur aurait dû avoir notre consentement.

De son côté, Edith Liard déplore que cet incident ait découragé sa fille de devenir artiste.

Ma fille aime l’art, elle l’a toujours aimé, et cette année, après tout ce qui s’est passé, elle m’a dit : « Je ne pense pas que je prendrai l’art l’année prochaine. J’ai été surpris car elle a choisi d’étudier dans cette école précisément pour leur programme d’art.

Le groupe de parents exige également des excuses écrites de la part de l’enseignant, le retrait des œuvres de tous les sites Web et une comptabilité de toutes les ventes réalisées.

Edith Liard et Joël DeBellefeuille précisent que le groupe de parents a envoyé une mise en demeure – dans laquelle ils réclamaient 350 000 $ de dommages – avec des demandes similaires à la commission scolaire avant de porter plainte, mais que celle-ci n’a pas été prise en compte.

Le projet Portrait effrayant

En janvier, l’enseignant a confié à ses 96 élèves un projet baptisé Portrait effrayantdans lequel les élèves dessinaient leur propre autoportrait ou le portrait d’un camarade de classe à la manière de l’artiste américain Jean-Michel Basquiat.

En février, les étudiants ont été choqués de découvrir que leurs dessins étaient en vente sur le site Web de leur professeur d’art. Ils étaient disponibles à l’achat sous forme d’affiches, mais il était également possible de les imprimer sur des tasses à café, des T-shirts, des sacs et des étuis de téléphones portables. Les articles les plus chers coûtaient 174 $.

L’enseignant et la commission scolaire ont désormais deux semaines pour répondre à la poursuite. Le mois dernier, le conseil scolaire a indiqué qu’il enquêtait et prenait les allégations au sérieux.

Dans un courriel envoyé dimanche, la commission scolaire Lester B. Pearson a répondu à CBC News qu’elle ne commentait pas les enquêtes internes ou les problèmes de ressources humaines.

CBC n’a pas réussi à joindre l’enseignant.

Avec des reportages de Sabrina Jonas, Kwabena Oduro, Erika Morris et Jay Turnbull de CBC News

 
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