Anwar, habitant de Saint-Gilles, décide de témoigner de l’horreur de son quartier

Anwar, habitant de Saint-Gilles, décide de témoigner de l’horreur de son quartier
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Depuis plusieurs semaines, la terreur règne dans la commune bruxelloise de Saint-Gilles, en raison du trafic de drogue et du cauchemar que vivent les habitants. Parmi eux, Anwar, l’un des rares à oser s’exprimer publiquement.

Anwar vit depuis neuf ans à Saint-Gilles, une commune bruxelloise qu’il affectionne particulièrement. Mais depuis un an, la convivialité du quartier a cédé la place à une immense insécurité. « Je montre mon visage aujourd’hui et je me bats parce que je ne veux pas que ma famille et mes enfants grandissent dans un quartier comme celui-là. C’est révoltant que les gens du quartier vivent dans la peur.»confie le père de famille de 42 ans.

Un sentiment d’insécurité

“On trouve tous les jours des voitures cassées dans le quartier, on trouve des gens errants, des drogués dans les rues qui demandent de l’argent”expliquer Anwar. Il ajoute également que certains toxicomanes harcèlent les passants, parfois violemment.

Le père qui avait l’habitude d’amener son fils de trois ans jouer dans le parc situé à la porte de Hal, ne fréquente plus ce lieu devenu un lieu de rencontre entre dealers de drogue et toxicomanes : «Dans ce parc, il y a des trafiquants de drogue. Chaque jour, nous trouvons des personnes qui ont déféqué dans des endroits où jouent des enfants. Vous pouvez trouver des seringues dans les bacs à sable.

Une association impliquée ?

Selon lui, l’arrivée d’un centre d’aide aux toxicomanes, situé dans son quartier à côté de la Porte de Hal, est en partie responsable du climat anxiogène qui y règne : «Cette association amène du monde dans le quartier et elle n’est pas capable de gérer. »

Cette association, présente sur le territoire de Saint-Gilles depuis 25 ans, comprend les inquiétudes des riverains et explique que leurs assistantes sociales sont également concernées par cette précarité. Elle réfléchit également à un moyen de les contacter directement pour ouvrir un espace de discussion et apaiser la situation. “Penser que nous sommes responsables ou que nous augmentons cette précarité, c’est se méprendre sur ce qui se passe à Saint-Gilles ou dans d’autres quartiers”explique l’association.

Un manque d’action de la part des autorités municipales

Le maire de Saint-Gilles, Jean Spinette, affirme tout mettre en œuvre pour mettre fin à l’insécurité : « J’appelle toutes les autorités compétentes à tenter d’unir cette action. Il y a de nombreuses personnalités impliquées, des opérateurs très actifs. Mais force est de constater que le nombre de personnes à prendre en charge est énorme.» En effet, la problématique concernant le parc, situé à la porte Hal, fait intervenir 6 à 7 niveaux de puissance différents.

Une escalade de la violence

Pour Anwar, les fusillades qui ont lieu dans la commune de Saint-Gilles sont une suite logique à la situation qui dure depuis plus d’un an et demi. Le père est conscient que les choses ne changeront pas du jour au lendemain, mais il continue néanmoins le combat pour que des actions sociales et de terrain soient menées : «Il y a la politique, la police, mais aussi les citoyens qui doivent se mobiliser et qui doivent en parler.»

Il ajoute : « Aucun parent, personne ne voudrait voir sa famille et ses enfants grandir dans ce quartier. Nous sommes des citoyens et nous avons droit à la liberté, nous avons droit à la sécurité. Cet habitant de Saint-Gilles, comme ses voisins, garde espoir que la situation puisse s’améliorer.

Retrouvez l’intégralité de l’émission « Images à l’appui » ce lundi à 19h50 sur RTL Tvi et RTL Play.

Images à l’appui du tournage de Saint-Gilles à Bruxelles

 
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