« La politique fédérale en matière d’asile et de migration a des effets délétères sur Bruxelles »

« La politique fédérale en matière d’asile et de migration a des effets délétères sur Bruxelles »
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A Bruxelles, squats et occupations temporaires se multiplient : la situation est « explosive »
mouette

Ce problème, combiné à celui de l’explosion de la consommation de crack et d’autres types de drogues, crée un cocktail explosif.

Si la situation reste difficile, note le ministre, « L’incapacité du réseau Fedasil à accompagner les hommes célibataires ayant déposé une demande de protection internationale ne nous aide pas ». Depuis décembre 2022, le Gouvernement fédéral finance néanmoins, à hauteur de 41 millions annuels, une partie de cette prise en charge des demandeurs d’asile par les structures de la Région bruxelloise. «C’est déjà un bon pas en avant : le gouvernement fédéral reconnaît que la Région prend en charge une partie des publics qui relève de sa responsabilité. Il reste cependant toute une série de populations qui ne sont pas encore soutenues par l’État. Bruxelles compte ainsi entre 50.000 et 100.000 sans-papiers sur son territoire. Bien évidemment, la plupart de ces personnes survivent, sont logées, travaillent au noir et comptent sur la solidarité familiale. Mais une partie de cette population se retrouve néanmoins dans une situation précaire, sans aucun droit hormis une aide médicale urgente. Ce public se retrouve dans les centres d’accueil d’urgence”regrette le ministre.

Mener une politique de régularisation

« Bruxelles hérite donc de plus que sa part de difficultés opérationnelles, sociales et de santé publique importantes qui découlent directement de la politique fédérale en matière d’asile et de migration. Cette politique a des effets totalement délétères sur la ville. Le traitement des demandeurs d’asile par la région, et la présence d’un public sans papiers, sans perspectives sur son territoire, en sont des exemples. Cela génère d’importants problèmes sociaux et de santé publique, qui perturbent le tissu socio-économique. Ce problème, combiné à celui de l’explosion de la consommation de crack et d’autres types de drogues, crée un cocktail explosif. Nous ne pouvons pas prétendre que cette réalité n’existe pas. Imaginez-vous qu’il y ait le même pourcentage (5 à 10 %) de personnes sans papiers et sans perspectives dans d’autres régions du pays ?

Plusieurs dizaines de personnes en difficulté relogées dans un nouveau squat à Ixelles

Alain Maron souhaite donc promouvoir une meilleure prise en charge de ces multiples populations précaires au sein de la capitale, mais entend mettre l’accent sur les enjeux fédéraux. « Il n’y a pas assez de volonté pour régulariser les sans-papiers, dont beaucoup ne peuvent pas être expulsés », ajoute-t-il. Toutefois, une telle régularisation devrait être réalisée, au moins en commençant par les personnes souhaitant se former à des métiers en pénurie. Ce n’est pas une position idéologique, c’est du pragmatisme.»

 
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