actions de sensibilisation du grand public et de protection des amphibiens

actions de sensibilisation du grand public et de protection des amphibiens
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À Nîmes, le service biodiversité de la ville organise chaque mois des sorties nature, dont certaines autour des amphibiens, qui migrent à la sortie de l’hiver. Groupe le plus menacé au monde, des actions sont mises en place pour le préserver.

Avec la nature, on ne sait pas à l’avance ce que l’on va rencontrer.r», prévient l’animateur.

Ce mardi soir, pour cette sortie nature spéciale « amphibiens » organisée par le service biodiversité de la ville de Nîmes, le rendez-vous a été fixé à Courbessac sur le domaine du Mas d’Escattes. Quinze participants dont 5 enfants. Tous les garçons. Les filles ne croient peut-être plus au prince charmant. L’ambiance nocturne s’installe, la chouette hulule, le coassement des grenouilles résonne et la fraîcheur tombe.

Lampe frontale sur la tête, chacun participe au jeu quiz, prévu en attendant l’obscurité totale. Souvent confondus avec les reptiles, les amphibiens n’ont pas d’écailles. “Toutes les espèces ont besoin d’eau à un moment de leur vie», confirme l’animateur. D’où leur nom qui vient du grec « amphibios », qui caractérise la vie dans deux milieux. Animaux à sang froid, dont la température varie avec celle de l’extérieur, les amphibiens ou batraciens se divisent en deux groupes. Celle des anoures, qui n’ont pas de queue à l’état adulte comme les crapauds ou les grenouilles, et des urodèles comme les tritons et les salamandres. Sur les quarante-trois espèces présentes en France métropolitaine, le département du Gard en dénombre treize. A Nîmes, dix espèces sont connues. Cependant, le crapaud pelobate ou rasoir n’a pas été observé depuis plusieurs années.

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Passant l’hiver sous les pierres ou les souches dans les zones boisées, ces animaux sont capables de migrer plusieurs kilomètres pour se reproduire dans une zone humide à la fin de l’hiver. A l’approche de l’été, certains font le chemin inverse pour trouver leur cachette.

Des solutions pour contrer les menaces

La principale menace qui pèse sur ces espèces ? La disparition des zones humides, principalement entre les années 60 et 90. La prise de conscience a contribué à ralentir ces destructions mais le drainage des terres effectué pour l’urbanisation et l’agriculture a également contribué à isoler les zones les unes des autres. Cette fragmentation des habitats oblige les amphibiens à traverser les routes, ce qui constitue un réel danger lors des périodes de migration. Comme ceux proches de l’étang de la commune de La Capelle-et-Masmolène, définie site Natura 2000. Depuis février 2024, une signalisation y est installée pour inviter les automobilistes à ralentir. Cette installation fait suite au constat par le Conservatoire des Espaces Naturels d’Occitanie et le COGard en 2022 d’une forte mortalité. Sur 500 individus identifiés, 40 % ont été écrasés. Des travaux de création de toadauducs, tunnels permettant aux particuliers de passer sous la route, sont prévus pour la fin du printemps.

L’animation nature se termine par un exemple d’une autre menace : celle de l’introduction de poissons rouges par des individus dans des étangs ou des étangs dans la nature. Ces prédateurs aux appétits voraces ne laissent aucune chance aux têtards. Ainsi, dans le bassin du domaine du Mas d’Escattes, seules celles du crapaud épineux résistent à ces envahisseurs grâce à leur peau venimeuse.

Prochaine Sortie Nature sur le thème des oiseaux samedi 20 avril à 10h aux Terres de Rouvière, à partir de 7 ans, gratuite, inscription au 04 66 27 76 37.

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