Par Éditorial Coulommiers
Publié le
22 mars 24 à 17h06
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Lors des commémorations patriotiques autourEsternay et de Sézanne, Roger Séguin« avec un accent sur le e », est colporté de ville en ville, les mains fermement accrochées au manche de son drapeau tricolore. Présentez ceci 19 mars pour le 62ème anniversaire du cessez-le-feu en Algérie a Sézanneun événement organisé par le Fnacil évoque son passé, depuis sa mobilisation pour le guerre d’Algérie jusqu’à sa présence actuelle pour le manifestations patriotiquesquelles que soient leurs origines, association de combattants prisonniers de guerre Et BOUT CATM Ou Fnaccar « on n’a plus le temps de se disputer », assure-t-il de sa voix puissante.
Porte-drapeau depuis l’âge de 30 ans
Roger Séguin en est le porte-drapeau depuis l’âge de 30 ans. Cela fait maintenant 59 ans. « À mon retour d’Algérie, c’est mon père, vétéran de 14-18 ans, qui m’a encouragé à rejoindre les vétérans. Il m’a convaincu en me disant que c’était un droit, un honneur et un devoir. » Dans la foulée, il devient porte-drapeau.
Souvenirs d’Algérie
La poitrine de Roger Séguin est couverte de médailles. On retrouve entre autres la Croix du Combattant, la médaille OPEX des opérations extérieures, la médaille Afrique du Nord et bien d’autres. Son souvenir le plus marquant est celui de sa participation à la guerre d’Algérie. “Je l’ai fait dans tous les sens”, raconte celui qui appartenait alors au groupe de transport 512, installé à Constantine pour opérer dans le secteur Nemencha, principalement affecté au transport d’unités de combat.
« À 20 ans, je suis parti en Algérie. Je n’avais rien demandé. Ils m’ont forcé. C’était très dur. Nous avons eu des affrontements. Mais si c’était à refaire, j’y retournerais. » Il reste 27 mois de l’autre côté de la Méditerranée. Une fois le transport des troupes terminé, il était temps de rentrer. Pour tous ses amis, mais pas pour lui. « Je suis resté là encore 14 jours à cause d’une péritonite. Alors qu’avec mes amis, nous avions prévu de nous retrouver sur le sol français, à Marseille autour d’une bouteille de champagne, je n’ai donc plus revu personne. »
Les couleurs de l’Ukraine au-dessus de ses médailles
A l’évocation de l’actualité ukrainienne, son expression se tend et ses yeux rougis. “J’ai une très profonde pensée pour ces civils qui souffrent”, a-t-il déclaré, la voix lourde d’émotion. « Des civils sont massacrés en Ukraine. C’est inadmissible. Les civils n’ont rien demandé. Pourquoi Poutine envoie-t-il des missiles et les tue-t-il ? »
Ayant laissé ses années dans l’armée loin derrière lui, il rentre chez lui en voiture comme on enfonce un clou avec une masse : « Si j’avais 50 ans de moins, j’irais faire la guerre en Ukraine. »
Figure parmi les vétérans du Sud-Ouest Marne, Roger Séguin compte fêter ses 90 ans et ses 60 ans de porte-drapeau début janvier 2025.
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