Chambres consulaires et parlementaires réunionnais font front commun sur les enjeux économiques locaux

Chambres consulaires et parlementaires réunionnais font front commun sur les enjeux économiques locaux
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Cette première initiative a permis d’aborder différents sujets qui préoccupent le monde économique comme les faillites d’entreprises, les dettes sociales et fiscales, l’inflation, la baisse de la commande publique, les métiers en tension ou encore les difficultés rencontrées par le monde agricole et artisanal.

« L’objectif de cette rencontre est de favoriser le dialogue et la collaboration entre les représentants politiques et les acteurs économiques de La Réunion », affirme le président du CCIR. Outre les parlementaires présents (les sénateurs Viviane Malet, Audrey Belim et Evelyne Corbière ; les députés Nathalie Bassire, Philippe Naillet, Jean-Hugues Ratenon, Karine Lebon, Evelyne K/Bidi et Frédéric Maillot), la présence de Bernard Picardo (président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de La Réunion) ainsi que Frédéric Vienne (président de la Chambre d’Agriculture de La Réunion) illustre l’importance de cette concertation pour tous les secteurs économiques de l’île.

Renforcer la coopération entre les différentes parties prenantes

En réunissant les principaux acteurs économiques et politiques de l’île, « cette rencontre d’échange nous permettra d’ouvrir de nouvelles perspectives et de renforcer la coopération entre les différentes parties prenantes », explique Pierrick Robert. Ce dernier a également salué l’implication des parlementaires locaux, « qui partagent déjà individuellement bon nombre de nos problèmes ». Le président de la chambre consulaire, qui espère renouveler ce type d’échanges avec les représentants nationaux “au moins une fois par trimestre», souhaite néanmoins la mise en place d’un véritable front commun “parler d’une seule voix” et ainsi être mieux entendu par les ministères.

Philippe Naillet, député (PS-NUPES) de la Réunion : « C’est une très bonne démarche, elle est d’autant plus utile que nous vivons un moment de crise exceptionnelle. Je veux dire, vous connaissez les chiffres, une augmentation de 58 % des faillites d’entreprises en 2023, c’est un chiffre terrible. Et la situation ne s’améliore pas. Quand on regarde la presse tous les jours, je ne parle même pas du tribunal de commerce, on voit tous les jours des entreprises qui sont en difficulté et non des moindres. Il était donc important de se réunir pour dire ce qu’on fait pour arrêter l’hémorragie aujourd’hui, car si on ne fait rien, derrière ces fermetures d’entreprises, il y a des salariés, des Réunionnais, des Réunionnais et des Réunionnaises qui sont envoyés au chômage. C’est le sujet aujourd’hui, c’est de dire comment nous, parlementaires, avec les chambres consulaires, avec les acteurs économiques, comment dans les prochains jours, nous allons constituer un front unique. Je pense qu’à Paris, on ne comprend pas ce qui se passe à La Réunion, c’est terrible. »

Nathalie Bassire, députée (LIOT) : « C’est vraiment une réunion d’envergure qui me permet, au vu de toutes les fonctions que j’occupe et des chefs d’entreprise qui viennent avec leurs difficultés, d’avoir un aperçu de la situation. Cela me rassure aussi dans les amendements que je peux apporter, que je porte, que je me bats depuis 2017 contre le RSI pour permettre aux chefs d’entreprises d’avoir de l’aide, du soutien dans l’étalement de leurs dettes sociales. Demain il ne s’agit pas de fermer toutes les entreprises qui ont des difficultés parce qu’elles ne peuvent pas accéder aux marchés publics et sous prétexte qu’elles ont des dettes et que dans ce cas, on les liquide. Il y a des milliers et des milliers de familles qui vont être en difficulté, qui seront dans la précarité et pour ça, oui, c’est ensemble qu’il faut travailler. Dans la conclusion donnée par le président de la Chambre de Commerce, cela me rassure dans ce que j’ai fait. Soutenir les chefs d’entreprise, oui, répartir les dettes sociales, oui, permettre, dans l’agriculture aussi, ce sont des sujets que je soutiens. »

Frédéric Maillot, député (RDA-NUPES) : « C’est une première où tout le monde est réuni dans la même pièce pour partager ses réflexions. De nombreux points ont été évoqués et comme nous l’avons dit, chacun de nous avait déjà interpellé le gouvernement sur cette crise économique qui touche notre île. Moi, notamment sur les TPE-PME, j’avais déjà rencontré Olivia Grégoire, la ministre chargée des TPE-PME, et j’ai parlé de ce qui nous en a été parlé aujourd’hui, c’est-à-dire le coût de l’électricité, l’adaptation normative, le CDEPNAF, et autres issues. Maintenant, il y a plusieurs batailles à mener et il faut cibler les batailles. Si tout le monde donne un coup de pied dans le mur, peut-être qu’il ne tombera pas, mais si tout le monde donne un coup de pied en même temps, peut-être pourrons-nous faire tomber le mur de cette crise qui frappe La Réunion. , et de redémarrer notamment avec le logement. Près de 116 millions d’euros seront injectés pour la rénovation et la construction. Sauf qu’il ne faut pas retomber dans la politique du ruissellement, c’est-à-dire tout pour la grande multinationale et des miettes pour nos TPE-PME. C’est tout l’intérêt de regrouper et de rassembler les petits pour rivaliser avec les grands. »

 
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