« Moins j’en consomme, mieux c’est ! » » – .

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Par Manaurie Jamar
Publié le

22 mars 24 à 11h00

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Les cavistes spécialisés pullulent, les médias en parlent, et une clientèle particulière ne jure que par eux. Les vins bio, naturels ou biodynamiques ne sont pas qu’une mode et c’est encore plus vrai dans le Jura.

La célèbre cave des Jardins de Saint-Vincent existe par exemple déjà depuis une vingtaine d’années à Arbois. Et que dire des vignerons qui, dès les années 1950 et 1960, comme Pierre Overnoy, pionnier de la production de vins sans intrants, ont décidé de privilégier le respect de leur terroir pour avoir un vin vivant et sain !

Une philosophie commune

Le socle commun entre toutes ces dénominations est une manière de voir le goût et la vie, y compris la valorisation de la terre, où sont plantées les vignes, et les pratiques lors de la vinification.

Le Jura est la région viticole française avec la plus grande part de vignobles biologiques. L’association jurassienne des vignerons bio « Nez dans le Vert » contribue à cet essor en véhiculant les principes qui sous-tendent ce mode d’agriculture.

Créée en 2010, l’objectif premier, selon Julien Maréschal, co-président de l’association, est de « favoriser les échanges entre vignerons, notamment sur les problématiques techniques rencontrées en agriculture biologique ». Leur objectif, et leur rêve, serait d’accompagner chacun afin de réaliser la quasi-totalité du vignoble en bio. Une véritable philosophie de vie.

J’aime manger local et je ne veux pas de pesticides sur ce que je mange et bois

Pierre Laporte, vigneron bio, domaine Joseph Dorbon

Le strict nécessaire

Pierre Laporte, vigneron bio de Domaine Joseph Dorbon à Vadans, vient de rejoindre l’association en janvier dernier. Il résume l’esprit qui l’anime : « Moins j’en consomme, mieux c’est ! » »

Pierre Laporte, vigneron bio à Vadans, sera présent sur le salon. ©Pierre Laporte

Ayant repris le domaine de son oncle en 2022, ce vigneron, qui voyait des pratiques peu soucieuses de l’environnement, notamment en Australie, n’avait certainement pas envie d’appliquer ces méthodes chez lui. « Chacun fait ce qu’il peut, mais ici, j’aime manger local et je ne veux pas avoir de pesticides sur ce que je mange et bois. » Et il se pose souvent la question de savoir si ce qu’il fait est nécessaire ou non.

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Ce mode d’agriculture implique certes plus de travail que les méthodes conventionnelles, mais « pour chacun, la taille reste la taille ».

Le vigneron n’est pas opposé à une autre vision des choses mais « même si la pratique est plus coûteuse et plus contraignante, elle est nettement plus satisfaisante », résume-t-il.

Un problème pour les consommateurs ?

Dans le système européen, le label biologique « AB » est important pour les consommateurs.

Quant aux autres vins, comme le vin nature, qui ne possèdent pas d’étiquette identifiable, il est plus difficile pour l’acheteur moyen de s’y retrouver.

De plus, l’image que certains se font d’un vin naturel n’est pas très encourageante, notamment celle d’un vin non filtré et donc trouble, avec une odeur de sueur de cheval.

C’est vrai qu’il faut comprendre un peu et savoir les boire.

Certains sont fragiles et ne supportent pas le traitement que peut leur infliger la grande distribution.

La solution est cependant d’aller directement à la rencontre des vignerons eux-mêmes et des experts ou autres commerçants spécialisés qui se feront un plaisir d’expliquer le millésime qui conviendra le mieux aux goûts du client.

Dans le Jura, nous avons la chance d’avoir des vins bio et naturels de qualité qui traversent le temps.

Ils sont aujourd’hui au cœur d’un véritable engouement par leur élégance, leur complexité et leur caractère.

Comme si l’on sentait toute l’âme du terroir alliée à celle du vigneron… l’esprit et la joie de boire.

Le Nez dans le vert, salon des vins bio le dimanche 24 mars (tout public) et lundi 25 mars (professionnels uniquement) à Arbois. Entrée : 10 € avec un verre de dégustation. Plus d’informations sur www.nezdanslevert.com

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