Né aux Sabres en 1923, Bernard Manciet (ou Bernat en gascon) s’est baigné assez jeune dans les langues et les lettres. En effet, après une enfance dans les Landes, il poursuit sa scolarité en Gironde, chez ses oncles prêtres, où il apprend le grec et le latin. Son baccalauréat en poche, il s’envole pour Paris et étudie les Lettres Classiques. Pourtant, la première partie de sa vie d’adulte fut plus diplomatique que littéraire, puisque grâce à un diplôme obtenu à Science Po Paris, le Landais se retrouve à travailler en Allemagne occupée, auprès du général Koenig. C’est en 1955 qu’il revient dans les Landes, en famille, et dirige les établissements Dayon et Manciet, entreprise du secteur du bois appartenant à sa belle-famille.
Ce n’est que dix ans plus tard, en 1965, qu’il se lance pleinement dans l’écriture. De nombreuses nouvelles, romans, pièces de théâtre, poèmes et autres essais sortent alors de son bureau. Le gascon occitan, langue de son pays natal, devient alors son moyen d’expression privilégié, sans omettre le français, bien au contraire. « Bernard Manciet a construit son œuvre en deux langues, le gascon occitan et le français. L’un ne se réduisait pas à l’autre. Chacune des deux langues porteuse de son imaginaire, de son émotion, de sa texture, et plus encore, d’un ordre du monde, et d’un monde sans ordre dans lequel la poésie en particulier, la littérature en général, pourraient être travaillées.peut-on lire sur le site des Amis de Bernard Manciet, une association qui œuvre pour préserver la mémoire de l’auteur landais.
