Ce mercredi 20 mars 2024, l’Université d’Orléans devient la première université française à signer une convention avec le Mémorial de la Shoah. De nombreuses actions et formations doivent être mises en place dès la prochaine rentrée universitaire.
Cela fait presque dix ans que l’Université d’Orléans s’est dotée d’une mission sur les questions liées à l’Égalité, avec environ soixante-dix actions chaque année. Sensibiliser et former à partir de données scientifiques, c’est agir contre le racisme et l’antisémitisme. Une étape supplémentaire a été franchie ce mercredi 20 mars 2024, avec la signature d’une convention de partenariat liant cette même université au Mémorial de la Shoah. Une première dans le monde académique.
“La bonne nouvelle est que nous pouvons désormais proposer les ressources du Mémorial à l’ensemble du monde académique.» se réjouit Jacques Fredj, son directeur. Une manière d’élargir le public, en y ajoutant des jeunes du 1ereuh et 2n / A diplômes ceux qui poursuivent des études supérieures. “C’est d’autant plus intéressant, poursuit Jacques Fredj, que le monde universitaire est traversé de débats, de sautes d’humeur ou même parfois de blocages qui reposent la plupart du temps sur une méconnaissance des enjeux ou tout simplement de l’Histoire.
Les trois signataires de la convention (de gauche à droite) : Didier Chavrier, vice-président de l’Université d’Orléans chargé de l’Égalité, Eric Blond, président de l’Université d’Orléans et Jacques Fredj, directeur du mémorial de la Shoah
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© Université d’Orléans
« Nous pouvons leur apporter les connaissances historiques et scientifiques indispensables à leur construction», conclut-il.
Même satisfaction à l’Université d’Orléans. Pour Didier Chavrier, son vice-président chargé de l’égalité et à l’origine de cette convention, «ce partenariat répond à une nécessité, face à la multiplication des actes de racisme et d’antisémitisme« .
L’Université est un phare dans notre société, qui nous permet de former des citoyens en adéquation avec les valeurs de la République
Didier Chavrier – vice-président de l’Université d’Orléans chargé de l’égalité
L’accord comprendra une multitude d’actions de sensibilisation, et pas uniquement destinées aux étudiants : l’accent sera également mis sur la formation initiale et continue des enseignants. Conférences, ateliers, visites ou encore expositions, bref, toute la communauté universitaire bénéficiera du rayonnement du Mémorial.
Une relation privilégiée sera entretenue avec les ressources locales puisque c’est en région Centre-Val de Loire que se situe le CERCIL, musée-mémorial des enfants du Vel d’Hiv ; un lieu de mémoire dédié aux milliers d’enfants détenus dans les camps d’internement de Beaune-la-Rolande, Pithiviers et Jargeau, dans le Loiret, pendant la Seconde Guerre mondiale.
A l’Université d’Orléans, toutes ces actions seront pilotées par la mission égalité et alimenteront son agenda, dès la prochaine rentrée universitaire.
Avec la signature de cet accord – le premier du genre – l’Université d’Orléans apporte également sa contribution à la journée internationale pour l’élimination des discriminations raciales. Cette dernière est célébrée chaque année le 21 mars.
