Transports publics | Ottawa devra aussi sortir le chéquier, prévient Geneviève Guilbault

Transports publics | Ottawa devra aussi sortir le chéquier, prévient Geneviève Guilbault
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Accusée de manquer d’ambition en matière de transport collectif, la ministre Geneviève Guilbault rétorque que le « désengagement » du gouvernement fédéral ne contribue pas à sortir de l’impasse. Elle exhorte Ottawa à faire davantage dans la situation actuelle.

« Cela fait un moment que j’essaie d’expliquer aux gens que nous sommes les seuls à soutenir encore généreusement le transport en commun. Le gouvernement fédéral a soutenu l’industrie pendant la pandémie, mais il s’est ensuite complètement désengagé », a-t-elle déclaré mercredi dans une entrevue avec La presse.

Elle affirme avoir vu d’un « très bon œil » la sortie des sociétés de transport de Toronto, Montréal et Vancouver, qui réclamaient mardi à Ottawa d’avancer le financement promis dans le nouveau Fonds permanent pour les transports publics.

Ces sommes doivent être versées en 2026, mais les transporteurs souhaiteraient le voir naître « début 2024 », soit maintenant. «Le dernier programme, c’était 2023 et le prochain en 2026. Cela veut dire que pendant trois ans, en plus de ne pas financer d’opérations, Ottawa n’aura pas financé de projets d’infrastructures, tout en ayant un discours très vert», dénonce M.moi Guilbault.

Elle dit avoir fait valoir cet argument le 22 février, lors de la réunion annuelle des ministres des Transports, en présence de son homologue fédéral, Pablo Rodriguez. Son bureau n’avait pas répondu à nos questions à ce sujet au moment de la rédaction de cet article.

Audits, solutions ?

Tout cela arrive au moment où au Québec, de nouvelles négociations doivent avoir lieu entre le gouvernement et les entreprises de transport pour trouver la voie à suivre pour un cadre de financement « récurrent et prévisible » sur cinq ans. L’année dernière, les discussions ont pris fin brutalement.

Dans le budget du gouvernement, le montant prévu sur 10 ans dans le Plan québécois des infrastructures (PQI) n’a pas changé pour le transport collectif, restant à 13,8 milliards, soit le même niveau que l’an dernier. La manière dont cette somme sera répartie reste inconnue.

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PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

La mairesse de Montréal, Valérie Plante

«Nous sommes particulièrement préoccupés par le désengagement du transport collectif, même s’il s’agit d’un service essentiel pour la population», a réagi la mairesse de Montréal et présidente de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), Valérie Plante, en utilisant le même type de discours.

Québec affirme que plus de détails seront révélés après les audits de performance en cours auprès des entreprises de transport, qui doivent se terminer cet été. “Je veux toujours mon accord quinquennal, mais il faut voir comment on peut réorganiser les choses pour réduire les déficits”, argumente M.moi Guilbault à ce sujet.

« Les audits vont nous donner des pistes, en parallèle de tous les travaux d’optimisation que nous menons. Tout cela est en cours, mais ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas au gouvernement de financer des déficits structurels sur lesquels nous n’avons aucun impact”, conclut-elle.

 
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