Un Montréalais doit gagner près de 110 000 $ par année s’il veut espérer pouvoir acheter une propriété (avec une mise de fonds de 20 %), selon une étude de Ratehub.
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Ainsi, en février 2024, le prix moyen des logements dans la métropole était de 519 100 $, et il fallait gagner un salaire de 109 400 $ pour pouvoir se le permettre, selon Ratehub.
Un mois plus tôt, en janvier 2024, le coût moyen d’une propriété était de 509 400 $, soit 9 700 $ de moins, et le salaire pour se le permettre devait être de 108 270 $, soit 1 130 $ de moins. Le cabinet note également que le taux hypothécaire est passé de 5,71% en janvier à 5,63% en février.
Les données dévoilées mercredi matin sont basées sur un prêt hypothécaire avec une mise de fonds de 20 %, un amortissement sur 25 ans, des taxes foncières annuelles de 4 000 $ et un chauffage mensuel de 150 $.
Cinq autres villes au Canada exigent un salaire annuel brut compris entre 100 000 $ et 200 000 $ pour se permettre un logement : Halifax (111 600 $), Calgary (118 300 $), Ottawa (129 320 $), Hamilton (167 100 $) et Victoria (169 300 $).
Les résidents de Vancouver et de Toronto doivent gagner le plus d’argent pour s’offrir la même propriété, avec un revenu requis de 230 350 $ et 214 100 $, respectivement.
À l’inverse, les résidents de Fredericton peuvent devenir propriétaires avec un salaire de moins de 100 000 $ par année (67 740 $), comme ceux de Regina (71 440 $), de Saint John (74 750 $), de Winnipeg (77 770 $) et d’Edmonton (83 220 $).
La ville de Saint-Jean est également la seule des municipalités étudiées où le prix des propriétés a diminué (-200 $) entre janvier et février 2024, tout comme le salaire nécessaire à l’achat (-1 000 $).
« Les deux variables clés, la valeur des logements et les taux d’intérêt, ont évolué dans des directions opposées depuis janvier : les taux d’intérêt ont baissé et la valeur des logements a augmenté dans 12 villes sur 13. L’augmentation de la valeur des logements a été suffisante pour que l’abordabilité diminue dans 11 villes sur 13, malgré la baisse des taux d’intérêt », a résumé Philippe Simard, directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.