Bien qu’elles aient maîtrisé le premier set, Anne Tran et Margot Lambert ont été éliminées ce samedi 16 mars, en demi-finale du master de badminton d’Orléans. Il n’y a plus de Français dans le tournoi.
Battu. Abattu. Anne Tran dans un coin de terrain, allongée, immobile ; et Margot Lambert assise à trois mètres, le regard hagard, perdu… L’image était forte autant la soirée était triste.
Alors qu’ils n’avaient pas encaissé le moindre set jusque-là, les numéros 20 mondiaux ont perdu le fil de leur demi-finale ce samedi. Il n’y aura donc pas plus de Françaises que d’hommes aujourd’hui en finale du Masters de badminton d’Orléans, l’un des trente tournois les plus importants au monde. Mais il n’y aura pas non plus d’Européens.
Anne Tran et Margot Lambert, dernière chance française
Clairvoyantes, appliquées, Anne Tran et Margot Lambert avaient pourtant bouleversé les Japonaises Rui Hirokami et Yuna Kato dès le premier set : 4-1, 8-3, 11-6, 15-8, 20-12, et enfin 21-13.Environ 1 500 supporters ont poussé la paire française
Étaient-ils inconsciemment détendus ? Les Françaises ont été moins précises, moins tranchantes aussi, ensuite. Ni les encouragements des 1 500 spectateurs de la salle de sport ni quelques éclairs, ici et là, comme ce contre d’Anne Tran sur un smash figé derrière le filet, n’ont inversé la tendance. Les têtes de série n°2 du tournoi ont souffert contre la n°4 ; ils couraient après le score (18-21).
Une finale 100% japonaise
La manche décisive, même si elle avait mieux commencé (3-2), a vite tourné au vinaigre : 5-9, puis 7-11. Anne Tran et Margot Lambert ont tenu bon, sont revenues ; ils ont même repris l’avantage, à 15-14. Anne Tran a serré le poing, après un smash rageur (16-15). Mais un dégagement de Margot Lambert est sorti, trop long, puis son smash, trop croisé (16-19). Après 1h27 intense, ils se sont effondrés. Battu. Abattu. Bonsoir tristesse.
Après avoir réussi à leur mettre beaucoup de pression, nos adversaires ont su s’adapter. Après, on a poussé un peu trop fort en attaque ; nous n’avons pas été assez patients… C’est navrant.
Anne Tran (Badiste tricolore)
Leur déception, immense (mais que l’élimination, peu après, des sœurs Stoeva, leurs concurrentes pour la qualification olympique, atténuera peut-être), n’était rien comparée à la douleur de Lu Chen : la Chinoise, tête chuteuse série n°1 puis Léonice Huet, l’ancienne Orléanaise, huitième, ne s’est pas relevée après un saut. Alors que son match ne faisait que commencer (10-5), les ligaments de son genou venaient de lâcher. Terrible.
La finale du simple dames sera 100% japonaise, tout comme celle des messieurs. Et pourtant, Yushi Tanaka et Koo Takahashi ne sont que les septième et huitième joueurs de leur pays…
Au centre sportif d’Orléans.
Finales à partir de 11h, dans l’ordre suivant : double mixte, simple dames, simple messieurs, double dames, double messieurs.
Pascal Bourgeais
