Le bruit des avions dérange les résidents de l’aéroport

Le bruit des avions dérange les résidents de l’aéroport
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Depuis la crise sanitaire, force est de constater que la perception de chacun a été impactée par les semaines de confinement et l’arrêt partiel ou total du trafic aérien. Mais lorsque les vols reprennent, l’étonnement, voire le mécontentement, se manifeste, comme c’est le cas depuis au moins deux ans.

C’est dans ce contexte que le collectif Contre les nuisances sonores aériennes à l’aéroport de Marseille Provence (CNSAAMP), représenté par Jean-Jacques Evellin, se mobilise. “ La circulation a énormément augmenté et les nuisances sonores sont importantes. Beaucoup de gens, même des élus, nous disent qu’il n’y avait pas autant d’avions avant le covid. Au dessus de Gignac, il y a entre 20 et 30 passages toutes les heures ! Sans parler de ceux des collines sud de Marignane, qui ne les avaient jamais vus jusque-là. « .

Du côté des aéroports, les réponses s’articulent autour de trois problématiques. ” Les trajectoires empruntées par les avions ne relèvent pas de notre responsabilité mais de celle de la Direction Générale de l’Aviation Civile [DGAC]nous nous souvenons. Il y a aussi l’inquiétude liée à la météo, qui est à l’origine de l’impact de l’Estaque à Marseille l’été dernier. Enfin, le trafic a certes augmenté, mais pas les mouvements d’avions, car les compagnies se remplissent mieux, ce n’est pas proportionnel « . Quant aux trajectoires elles-mêmes, « elles sont codifiées par satellite et ont été durcies en 2018. Nous avons une nouvelle trajectoire à l’étude par la DGAC, dite « approche vue main gauche » qui ferait une boucle en mer et à travers les Corbières. Si Estaque ne sera pas impacté, Gignac peut cependant craindre « .

Qui acceptera les survols ? Tout le débat est là. Le porte-parole de l’Aéroport souligne qu’à cet effet, « la préfecture organise deux fois par an des commissions consultatives de l’environnement au cours desquelles les associations peuvent s’exprimer « . Celle de juin 2023 a abouti à « une étude de deux ans menée par le préfet des Bouches-du-Rhône et la DGAC, qui pourrait déboucher sur une réduction voire une interdiction des vols de nuit « .

De plus, l’aéroport dispose de sept balises sonores sur le territoire, ainsi que l’outil d’aérovision permet de visualiser le trafic. “ Les sentiments sont soumis à différents facteurs. Mais si l’avion est effectivement en faute, il est toujours possible de porter plainte », indique l’aéroport. Le CNSAAMP sera invité avec d’autres à participer à la réunion de lancement de la consultation, le 26 mars à 14h30 en préfecture des Bouches-du-Rhône. L’étude poursuit son cours.

 
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