Il emmène les visiteurs jusqu’à la butte Sainte-Anne qui surplombe Nantes. Le plus grand escalier de la ville est aujourd’hui au cœur d’une polémique depuis qu’un drapeau palestinien a été peint sur ses 120 marches il y a une semaine par des anonymes. Visible de l’autre rive de la Loire, l’ouvrage ne passe pas inaperçu dans la cité des Ducs. Et la municipalité n’envisage pas de l’effacer ni de porter plainte contre ses auteurs. « Compte tenu de la situation humanitaire absolument dramatique vécue à Gaza, la ville de Nantes n’effacera pas la peinture des marches à ce stade », précise-t-elle.
Du côté de l’opposition, nous apprécions cependant moins cette approche. “Laisser le drapeau palestinien dans l’espace public à Nantes est une faute politique et morale de la part de Johanna Rolland”, a dénoncé la sénatrice LR de Loire-Atlantique Laurence Garnier sur X, exigeant que les marches soient nettoyées. L’ancien candidat et actuel conseiller municipal estime que le maire de Nantes “n’a pas à privilégier la souffrance” et “à chercher à plaire à certaines personnes proches de la cause palestinienne, en offensant tous ceux qui sont de confession juive”.
Un drapeau peint sur un escalier décoloré à Marseille
D’abord silencieuse sur cette polémique naissante, Johanna Rolland a réagi jeudi dans un communiqué, rappelant que sa position « est la coexistence de deux États qui doivent vivre en paix et en sécurité. » « Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat pour arrêter le massacre de civils innocents à Gaza, symbolisé par ce drapeau palestinien sur l’escalier », poursuit-elle.
A Marseille, un grand drapeau palestinien a également été peint dans la nuit du 18 janvier sur les marches de l’escalier du cours Julien. Mais contrairement à Nantes, l’œuvre avait cette fois été effacée, indique la municipalité dans les colonnes du journal. La Marseillaise que « la vocation du lieu » était dédiée « à l’expression artistique. »
