l’opposition réclame leur nettoyage, le maire regrette une polémique

l’opposition réclame leur nettoyage, le maire regrette une polémique
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L’escalier de la Butte Sainte-Anne est visible de l’autre côté de la Loire.
Stéphane Mahé / REUTERS

Pour la maire de Nantes, Johanna Rolland, ces drapeaux symbolisent sa volonté « d’un cessez-le-feu immédiat pour arrêter le massacre de civils innocents à Gaza ». Ses opposants y voient une « erreur morale et politique ».

Le Figaro Nantes

Le premier drapeau palestinien peint sur les marches d’une ruelle du centre de Nantes, mi-février, est passé relativement inaperçu. Celui dessiné en mars sur les marches de la butte Sainte-Anne, visible de l’autre côté de la Loire, un peu moins. Mercredi, la municipalité a indiqué à Figaro qu’à ce stade, elle n’avait pas l’intention de les faire nettoyer. De quoi provoquer une réaction, d’autant que d’autres villes ayant la même sensibilité socialiste que l’édile nantais ont de leur côté décidé de les faire disparaître (Marseille, Paris, etc.).

Cette position a immédiatement provoqué une réaction de l’opposition de droite locale. « La situation est complexe et ne permet pas à une autorité locale de se permettre un tel soutien. Une nouvelle fois, Johanna Rolland nettoyer ses Nupes d’extrême gauche”a réagi Guillaume Richard, conseiller municipal. « Ne pas nettoyer ouvre la porte à l’appropriation de l’espace public par des militants de toutes causes et des communautés » a ajouté Foulques Chombart de Lauwe, élu du même camp.

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« Faute politique et morale »

Habituée aux critiques de l’opposition, la maire Johanna Rolland n’a pas réagi à ces propos publiés sur X. Elle semble en revanche avoir été piqué au vif par celui de son adversaire Laurence Garnier, conseillère municipale et sénatrice LR. « Le Maire de Nantes commet une erreur politique et morale en choisissant de laisser le drapeau palestinien sur les marches de la Butte Sainte-Anne »a écrit l’ancien candidat aux municipales dans un communiqué envoyé jeudi à 16h45 Sans contester « ni la souffrance du peuple palestinien, ni l’horreur de la guerre provoquée par le pogrom du 7 octobre dernier »Laurence Garnier estime que « Le Maire de Nantes est le Maire de tous les Nantais. Elle n’est pas obligée de donner la priorité à la souffrance. Elle ne doit pas chercher à plaire à certains Nantais proches de la cause palestinienne, en offensant tous ceux qui sont de confession juive et qui sont aussi blessés dans leur chair. Son rôle est de garantir le respect de chacun dans notre ville.. Elle rappelle que cet acte “qui dégrade l’espace public” est illégal et nécessite un nettoyage.

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« Instrumentalisation de la souffrance »

Moins de deux heures et demie plus tard, la ville de Nantes a adressé une réaction regrettant la naissance d’un “polémique que Laurence Garnier tente de lancer” : « S’engager dans une telle instrumentalisation de la souffrance n’est certainement pas à la hauteur du défi et de la situation dramatique à Gaza », écrit Johanna Rolland. Une fois de plus, elle exprime sa position sur le conflit. « Autant j’ai condamné l’acte terroriste épouvantable du Hamas le 7 octobre, autant l’hyperviolence aveugle ordonnée par le gouvernement Netanyahu est bouleversante et révoltante ». Johanna Rolland, qui se targue de “ne pas s’indigner à géométrie variable”défend « la coexistence de deux États qui doivent vivre en paix et en sécurité. Le massacre de civils doit cesser et nous devons répondre à l’insupportable crise humanitaire à laquelle est confronté Gaza Pour l’élu, également premier secrétaire national délégué du PS, le drapeau symbolise un «« un cessez-le-feu immédiat pour mettre fin au massacre de civils innocents à Gaza. » Et “Le Hamas n’est pas le peuple palestinien.”

Dans son communiqué envoyé jeudi à 19h05, elle a également pris soin de rappeler qu’en octobre, elle avait fait illuminer le drapeau israélien sur le théâtre Graslin. Cela a duré une soirée. Avant de voter quelques jours plus tard une subvention de soutien à une association qui refusait de qualifier les attentats du 7 octobre de « terroristes ».

 
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