Des fonctionnaires attendus en masse dans les rues de Nîmes ce mardi 19 mars

Des fonctionnaires attendus en masse dans les rues de Nîmes ce mardi 19 mars
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A l’appel de toutes les organisations syndicales de la fonction publique appellent à une forte mobilisation des fonctionnaires ce mardi 19 mars. A Nîmes, le rendez-vous est fixé à 14h30 sur le parvis de la Maison-Carrée.

Il ne faut pas tourner autour du pot, l’urgence est claire pour tous : dans un contexte d’inflation toujours soutenue, les salaires des fonctionnaires doivent être augmentés sans tarder. À ceux qui haussent les épaules en discutant « bons salaires » de ce dernier, l’intersyndicale Gardoise de la fonction publique répond : » du point de vue d’un journaliste parisien qui donne la parole dans les manifestations à des cadres qui perçoivent des salaires élevés. Parce que sur le terrain, comme ici, le salaire d’un fonctionnaire de catégorie C ne dépasse pas le Smic”. Et il y a beaucoup de monde dans cette situation.

Un tiers de salaire en moins en 20 ans

Qu’ils soient membres de la CFDT, de la CGT, du FUS, Solidaire, FA, FO, Unsa ou encore CFTC, ils sont unanimes. «Ça ne peut plus continuer comme ça. Depuis les années 2000, les fonctionnaires ont perdu plus de 34 % de leur salaire. Concrètement, sur un salaire moyen de 1.500 euros, le salarié a perdu quelque 509 euros en 24 ans. C’est la réalité !, constate Bruno Rivier, représentant de l’hôpital CGT. Et Sylvia Dacosta, secrétaire générale de la CFDT santé en poste au CHU de Nîmes de poursuivre : « Nous sommes opposés aux cinq points attribués aux fonctionnaires en janvier dernier, mais sachez que cette augmentation de salaire s’élève à 24,61 euros brut par mois !. A ses côtés, son collègue Yves Charrois précise : « Cela fait 44 ans que je travaille à l’hôpital et je gagne 2 300 euros brut par mois. J’ai 66 ans et je ne pouvais pas prendre ma retraite car c’était tellement ridicule de vivre décemment.»

Non au mérite

Même son de cloche du côté de la FSU et de Solidaire pour l’enseignement national, « Aujourd’hui, il faut entre 22 et 25 ans de carrière pour qu’un enseignant arrive à un salaire de 3 000 euros net. Nous avons perdu environ 8 ans en 15 ans »calcule Emmanuel Bois pour la FSU.

À ces récits s’ajoute l’annonce par Emmanuel Macron de la perspective d’une loi visant à reconnaître, selon lui, le mérite des agents. « Parler de mérite pour nous, c’est insulter le professionnalisme des agents »dit Christine Boularasse pour Solidaire. » D’autant que selon les secteurs d’activité, cette nouvelle loi ne sera pas appliquée de la même manière. Pour nous par exemple, cela concernera toute l’équipe »explique Jean-Luc Pena pour la FAFPT. « Concrètement, si un des membres du groupe n’est pas satisfait, c’est toute l’équipe qui est pénalisée ».

Les organisations syndicales dénoncent donc une manœuvre qui risque de créer des divisions entre agents et de nouvelles inégalités. Pour dire non à toutes ces attaques contre le statut des fonctionnaires, l’intersyndicale appelle à la grève et à une grande mobilisation mardi 19 mars à partir de 14h30 à Maison-Carrée.

#Français

 
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