T les trois dirigeants du club, Stéphane Clémenceau (président de Cesson Rennes métropole handball), Olivier Pérez (président de l’Union Rennes panier) et Jean-Marc Trihan (président du REC rugby) partagent également le point commun d’être trois chefs d’entreprise. Réunis lors d’un entretien, ils confient leurs difficultés à gérer leurs clubs au quotidien et partagent leur vision du sport rennais, évoquant également la politique sportive des collectivités.
Stéphane Clémenceau : « Nous essayons constamment de réfléchir à la manière de dynamiser ce que nous faisons. Par exemple, à Cesson, je considère que nous sommes une entreprise de spectacles. Nous ne serons jamais champions de France car nous n’en aurons jamais les moyens. En revanche, si nous parvenons à réunir 3 500 à 4 000 personnes à la Glaz Arena tous les 15 jours, pour passer une bonne soirée en famille, partager des émotions et s’amuser, pour moi, nous aurons rempli notre rôle. À mon avis, c’est ce que nous accomplissons depuis deux-trois ans, mais à quel prix. Il faut être clair et pragmatique : nous ne pouvons pas vivre avec des droits TV qui représentent 4% de notre budget. Nous travaillons d’arrache-pied pour développer notre économie privée, mais sans un soutien plus important des acteurs publics, avec lesquels nous souhaitons travailler main dans la main, nous ne pourrons plus maintenir ce niveau.
Aujourd’hui, nos structures sont animées par des bénévoles. Nous ne sommes pas seulement des bénévoles, mais aussi des mécènes bénévoles. On n’envie personne, mais c’est pour clarifier la spécificité du sport. Et il y a un risque réel.
Jean-Marc Trihan : Si nous arrêtons tous les trois demain, nos clubs pourraient être en grande difficulté. C’est hyper fragile.
« Nous sommes performants dans le sport par rapport à nos moyens financiers »
Olivier Pérez : Il…
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