Les comités olympique et paralympique ont dévoilé ce mercredi au siège du CNOSF le processus de désignation des porte-drapeaux des Jeux olympiques de Paris 2024. D’une manière générale, chaque délégation comptera une femme et un homme, élus directement par leurs pairs. sélectionnés pour les Jeux par votre électronique à la mi-juillet (environ 560 athlètes olympiques et 260 paralympiques).
Chaque fédération aura la possibilité de présenter un représentant qui devra répondre à certains critères d’éligibilité, notamment avoir déjà été olympien et ne pas avoir déjà porté le drapeau lors d’une édition précédente. Ce qui, comme nous vous l’annoncions mardi, exclut de fait Teddy Riner, Clarisse Agbégnénou, Kylian Mbappé et Victor Wembanyama, les têtes d’affiche les plus connues du grand public.
Un autre critère a été débattu et doit encore être peaufiné avant d’être présenté aux fédérations lundi prochain. C’est celui relatif à l’éthique. « Il est fondamental que les athlètes choisis véhiculent certaines valeurs », explique David Lappartient, le président du CNOSF, soulignant la mission de représentativité et d’incarnation des chanceux.
Reste à savoir où placer le curseur de probité, voire de virginité judiciaire. “Nous avons posé le principe, celui du respect des valeurs olympiques”, poursuit Lappartient. Après, le diable est toujours dans les détails et il faut savoir où on met la barre. Le guide technique précis est actuellement en cours d’évaluation pour savoir de quel extrait de casier judiciaire on parle, sanctions sportives ou pas, etc. Il y a des juristes là-bas, car il faut encore objectiver les décisions que l’on va prendre. »
Parmi les athlètes attendus pour porter le drapeau, le sauteur à la perche Renaud Lavillenie et le volleyeur Earvin Ngapeth ont été condamnés pour des faits sans rapport avec leur discipline. De quoi susciter le débat sur leur légitimité ou non. Le handballeur Nikola Karabatic, quant à lui, traîne comme un ballon une vieille affaire de paris. Ce qui paraît déjà prohibitif, comme pour les cas de dopage qui touchent à l’essence même du sport.
« Nous voulons incarner des valeurs », insiste Lappartient sans nommer le triple champion olympique. Il ne faut pas démarrer par une polémique sur les valeurs véhiculées par ceci ou cela. D’une manière générale, nous n’avons jamais personnalisé les débats même si cela a des conséquences pour les sportifs de renom… »
