Exposition et conférences, la cuisine des Pieds-Noirs à l’honneur au BFM de Limoges

Exposition et conférences, la cuisine des Pieds-Noirs à l’honneur au BFM de Limoges
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Le Cercle algérien du Limousin présente l’exposition « La cuisine des Pieds-Noirs, une histoire de soleil et de mer héritée du peuple algérien », à la BFM de Limoges, du 16 mars au 13 avril.

Dès le 16 mars, le BFM de Limoges accueille une exposition de 63 photos sur la cuisine pied-noir à laquelle s’ajouteront quatre conférences, dont celle du grand écrivain Alain Vircondelet, né à Alger. Rencontre avec la présidente du Cercle Algérien du Limousin, Sandrine Morales, organisatrice.

D’Albert Camus à la transmission culturelle, en passant par la cuisine, quel est le fil conducteur de votre exposition ? La culture Pieds-Noirs dans toute sa richesse bien sûr. Nous avons souhaité aborder différents aspects de notre culture pour permettre au plus grand nombre de s’éloigner des idées reçues afin d’avoir une vision plus ouverte des Pieds-Noirs.

Comment décrire la cuisine pied-noir ? Elle est joyeuse, ensoleillée, heureuse et généreuse. Il y a en elle de l’insouciance, de la joie et beaucoup d’amour, comme dans une maison. C’est la mémoire d’un peuple exilé. Il donne un aperçu de la diversité culturelle et humaine née de la présence française en Afrique du Nord. En effet, aux peuples juifs, berbères et arabes qui peuplaient le territoire qui allait devenir l’Algérie s’ajoutèrent des Français, des Espagnols, des Maltais, des Italiens, des Corses, des Allemands et bien d’autres. Il raconte donc l’histoire du mélange de traditions culinaires apportées du pays d’origine, associées à la cuisine indigène et transmises à travers les générations. De là est née sa propre identité.

La bonne nourriture rassemble les familles, les amis et les voisins. Cela doit aussi être le cas chez les Pieds-Noirs ? Absolument. Les valeurs de famille et d’amitié sont essentielles dans notre culture et le partage de l’anisette, des kemia (entrées) et des repas en est la base. En Algérie, les habitations avaient la particularité de posséder une cour centrale qui nécessitait une vie en communauté, des échanges permanents et des repas souvent partagés d’une terrasse à l’autre dans la convivialité.

Pensez-vous que la culture pied-noir survivra après le départ du dernier Français né en Algérie ? Oui, j’en suis convaincu. Les enfants et petits-enfants des Pieds-Noirs se manifestent de plus en plus, motivés par la curiosité, le besoin de comprendre qui étaient leurs ancêtres, de connaître leurs racines, et de transmettre à leur tour les valeurs des Français d’Algérie : famille, travail, partage, honneur, respect, amour du drapeau français. C’est aussi le cheval de bataille du Cercle National Algérien, qui multiplie les réflexions et séminaires, notamment sur la transmission du patrimoine culturel de nos pères. La diaspora d’un peuple n’est pas significative de sa disparition. C’est à nous, la jeune génération, de transmettre cette mémoire.

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Conférences

Quatre conférences sont prévues, toutes à 15 heures, à la BFM ; elles seront suivies de dédicaces et d’échanges.

– 16 mars : « Camus, fils d’Alger », de l’écrivain Alain Vircondelet.

– 23 mars : « Culture Pied-Noir », de Maurice Calmein, fondateur du Cercle algérien en 1973.

– 30 mars : « Cuisine Pied-Noir », par Sandrine Morales, présidente du Cercle algérien du Limousin et Roseline Maille, auteure du livre Les saveurs de nos racines.

– 6 avril : « Génération 2030, autour de la transmission intergénérationnelle », par Yannick Piris, administrateur national du Cercle algérien.

 
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