une opération des buralistes dans les rues de Bordeaux les plus touchées par la circulation

une opération des buralistes dans les rues de Bordeaux les plus touchées par la circulation
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P.perturber – un peu – le trafic urbain pour dénoncer avec force un trafic parallèle de cigarettes : telle est la stratégie des buralistes qui mènent, mardi 12 et mercredi 13 mars, une opération « mobilisation et communication » au cœur de Bordeaux. «Nous avons choisi les endroits où la fréquentation est la plus forte», précise Antoine Bairras, président de la Fédération des buralistes de Gironde, qui représente 520 professionnels.

Pendant deux jours, deux camions feront une boucle en passant par les quais, la Bourse, Gambetta, Victor-Hugo, Pasteur, Victoire, Saint-Michel, Capucins, etc. Le lieu de rendez-vous donné à la presse, Porte de Bourgogne, n’est pas neutre : « Les vendeurs ambulants viennent directement à ma porte », raconte Gisèle Ninous, gérante du bureau de tabac Richelieu.

135 euros pour l’acheteur, six mois pour le vendeur

Le message véhiculé sur les grands panneaux est clair : « Non à la contrebande et à la contrefaçon du tabac », accompagné de quatre pictogrammes et mots clés résumant les dangers et les nuisances qu’entraîne le trafic.

Il faut dire que ce marché illégal est en plein essor. Certaines sources l’estiment à 40 % de la consommation totale de tabac en 2022 – ce chiffre inclut les achats transfrontaliers effectués par des particuliers au-dessus des seuils légaux. Les douaniers ont saisi 284 tonnes de tabac en 2020, 649 tonnes en 2022. « Ce marché croît chaque année, avec une hausse du tabac légal. C’est exponentiel. »

Le trafic fait d’abord mal au portefeuille. « L’objectif est de sensibiliser le public et les décideurs à l’impact de ce marché sur nos activités et nos recettes fiscales. Un rapport de 2021 faisait état de pertes de 35 % de chiffre d’affaires pour les buralistes, 3 milliards pour l’Etat. »

« Produire un paquet de cigarettes contrefaites coûte en moyenne un euro »

Les affiches rappellent d’abord les amendes encourues : 135 euros pour les acheteurs (jusqu’à six mois de prison pour les vendeurs). Ils soulignent les risques sécuritaires, les petits trafics s’accompagnant d’autres. Ils pointent du doigt une « traite des êtres humains », pratiquée par des groupes organisés, pour la fabrication – au sein d’usines clandestines en Europe, mais aussi en France – ainsi que pour la vente ambulante. « L’activité est dirigée par des mafias, souvent venues de l’Est », affirme le président, qui rappelle une affaire récente, jugée en janvier à Bordeaux, qui a vu de lourdes condamnations des membres d’un réseau qui avait « importé » 77 tonnes de cigarettes de Slovénie.

“Allégement fiscal”

« Produire un paquet de cigarettes contrefaites coûte en moyenne un euro. Et il peut tout contenir. » Les buralistes pointent les dangers de cette fabrication incontrôlée pour la santé du consommateur – c’est-à-dire qu’elle est plus dangereuse que la consommation de tabac légal, dont l’arrêt reste fortement recommandé par tous les professionnels de santé, précise-t-on. est nécessaire. rappelle lui.


A Bordeaux le 12 mars, Antoine Bairras, président de la Fédération des buralistes de Gironde aux côtés de Mélanie Mourisset, secrétaire générale, et Gisèle Ninous, gérante des tabacs Richelieu.

SL

« Nous demandons un allègement fiscal. Et plus de présence policière, plus de sanctions”

A cette occasion, le président rappelle que la diversification est en marche : « Nous sommes devenus des établissements multiservices (presse, jeux, timbres fiscaux, etc.) fréquentés par 40 % de personnes non-fumeurs. » Mais les trafics pèsent sur les marges et menacent la profession. Pour toutes ces raisons, « nous demandons un moratoire, un allègement fiscal pour les buralistes. Et plus de moyens pour lutter contre ces mafias : plus de présence policière, plus de sanctions.»

 
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