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Un homme de 59 ans vient d’être placé sous contrôle judiciaire. Cet ingénieur de Colomiers est poursuivi pour violences habituelles sur sa compagne.
Col de chemise amidonné, petites lunettes et cheveux grisonnants, l’homme qui se tient dans le box des accusés du tribunal correctionnel lors de l’audience de comparution immédiate désigne les « clients » habituels du tribunal.
L’ingénieur de 59 ans, père de deux enfants, sans casier judiciaire, doit répondre de violences habituelles sur sa compagne. Des faits qui s’étalent sur six années, de mars 2018 au 28 mars 2024. L’enquête de la cellule d’agressions personnelles Rive Gauche de la police judiciaire locale a débuté en octobre.
Hématomes sur les bras
A cette date, une femme a franchi la porte d’un commissariat pour « vider son sac ». Elle n’a pas souhaité porter plainte mais a raconté le calvaire que son compagnon lui faisait subir depuis des années. Violences physiques mais surtout harcèlement quotidien.
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Le policier qui reçoit ses déclarations lance une fiche d’information autour de cette affaire alarmante. L’employeur de cette femme est également inquiet. Ses collègues ont repéré des bleus sur ses bras. Les faits sont transmis à la police.
Il abat l’arbre sous lequel elle repose
Jeudi 28 mars, le compagnon a été convoqué au commissariat et rapidement placé en garde à vue afin de s’expliquer. La femme est entendue. Elle décrit comment il la menace et la rabaisse. Si elle se repose à l’ombre d’un arbre, elle devient une « paresseuse ». Le lendemain, l’arbre est abattu… Vu par un médecin légiste, on lui prescrit trois jours d’arrêt total de travail.
A l’issue de sa garde à vue, il est incarcéré en attendant son jugement prévu le 2 avril. Mais l’homme demande davantage de temps pour préparer sa défense. « Les faits sont graves tant par leur nature que par leur durée », constate le procureur qui requiert un placement sous contrôle judiciaire avec interdiction de comparaître au domicile ainsi qu’à Colomiers.
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La défense soutient : “Il a été choqué par son incarcération.” Et de demander qu’il puisse se rendre à Colomiers où il travaille. L’homme est placé sous contrôle judiciaire et ne doit “entrer en aucun contact” avec la victime. Il sera jugé fin mai.
