le Conseil supérieur de la magistrature exige que le procureur de Limoges quitte ses fonctions

le Conseil supérieur de la magistrature exige que le procureur de Limoges quitte ses fonctions
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Il risquait d’être muté, voire démis de ses fonctions. Baptiste Porcher, le procureur de Limoges (Haute-Vienne) visé par une enquête disciplinaire après des comportements qualifiés d’inappropriés par plusieurs femmes au sein du tribunal, est fixé sur son sort. Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a rendu sa décision mardi et a demandé qu’il quitte ses fonctions, et a accompagné cette sanction d’une mutation d’office, relaie l’AFP.

« En tenant des propos aussi dégradants et vulgaires (…), le magistrat a failli à ses devoirs de chef de tribunal à qui incombe un devoir particulier d’exemplarité et a porté atteinte à la confiance et au respect que doit inspirer la fonction de magistrat », déclare le CSM dans son communiqué. décision.

Quelques mois seulement après son entrée en fonction, en septembre 2020, des alertes ont été lancées sur son comportement à l’égard de ses collègues féminines sur le terrain. Ces derniers n’auraient jamais dénoncé eux-mêmes les faits par crainte de représailles. Les salariés lui reprochent notamment des propos graves, sexistes, voire humiliants, des comportements ouvertement misogynes mais aussi des regards fixés sur des coffres.

Par exemple, il aurait traité une collègue de « taquine » parce qu’elle avait exécuté un pas de danse devant une collègue. Malgré un rappel à l’ordre de son supérieur, le procureur général, Baptiste Porcher aurait continué à déranger d’autres jeunes femmes. Certains ont déclaré être venus travailler avec une boule au ventre et avoir tout fait pour éviter de le croiser dans les couloirs du tribunal.

Lors de son audience disciplinaire du 6 février, le magistrat a nié les faits. Il est, selon lui, accusé d’« allégations » et d’« interprétations ». Sur les blagues grossières, Baptiste Porcher a plaidé le second degré et insisté sur la nécessité d’un humour « noir » ou « potache » pour fédérer les équipes.

“Vous reconnaîtrez que ce n’est pas très approprié pour un procureur (…) Ce qui peut passer dans un groupe d’hommes passe plus difficilement dans un cercle de jeunes femmes”, lui a-t-on fait remarquer lors de l’audience. “Je ne fais aucune distinction de genre”, a-t-il assuré, regrettant toutefois que son humour puisse parfois “être à la hauteur”.

Le directeur des services judiciaires, pétitionnaire au nom du garde des Sceaux, a critiqué une « perte totale des repères éthiques » et réclamé une « sanction exemplaire » : le retrait de la fonction de procureur et une mutation d’office.

 
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