Autonomie de la Corse : accord entre Etat et élus sur une « écriture constitutionnelle » : Actualités

Autonomie de la Corse : accord entre Etat et élus sur une « écriture constitutionnelle » : Actualités
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Le gouvernement et les élus corses sont parvenus à un accord dans la nuit de lundi à mardi sur un projet « d’écriture constitutionnelle » prévoyant « la reconnaissance d’un statut d’autonomie » de l’île « au sein de la République », fruit d’un large consensus mais pas de consensus. sans réserves.

Ce projet d’accord complète le « processus Beauvau » initié par le ministre de l’Intérieur et va désormais être transmis pour vote à l’Assemblée territoriale de Corse, a déclaré M. Darmanin devant la presse à l’issue d’une réunion de près de cinq heures à l’Assemblée territoriale de Corse. ministère.

Le texte “respecte à la fois les lignes rouges fixées par le président de la République et moi-même, mais aussi le temps imparti” par Emmanuel Macron, un délai de six mois censé s’achever fin mars et déboucher sur un accord, a souligné le ministre. .

M. Darmanin et les élus insulaires présents, dont Gilles Simeoni, président autonomiste du conseil exécutif de Corse et Laurent Marcangeli, député de Corse-du-Sud et président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale, ont notamment trouvé un accord sur le premier paragraphe de cet « écrit ».

“Cet écrit constitutionnel prévoit la reconnaissance d’un statut d’autonomie pour la Corse au sein de la République qui prend en compte ses intérêts propres liés à son insularité méditerranéenne, à sa communauté historique, linguistique, culturelle ayant développé un lien singulier avec son territoire”, précise-t-il. ce premier paragraphe.

Gouvernement et élus sont également d’accord sur le fait que “les lois et règlements peuvent faire l’objet d’adaptations” sur l’île, a ajouté le ministre.

– « Pas décisif » –

M. Simeoni a estimé qu’une “étape décisive” avait été franchie à l’issue de cette réunion, se félicitant que “le principe d’un pouvoir à caractère législatif, soumis au contrôle du conseil constitutionnel, soit aujourd’hui clairement acté”.

« L’étendue et les modalités d’exercice de ce pouvoir législatif (…) relèveront de la loi organique (…) Je dirais que ce soir nous sommes en demi-finale, la demi-finale reste à gagner, et la finale, » a-t-il déclaré à la presse.

“Je reste déterminé à penser que l’octroi du pouvoir législatif est un problème, mais je ne vais pas endosser le rôle de bourreau du processus”, a réagi le leader de l’opposition locale aux indépendantistes à l’Assemblée de Corse, Jean-Pierre. Martin Mondoloni, laissant planer le doute sur son soutien au texte à la chambre locale.

Dans le même sens, le sénateur de la Corse-du-Sud, Jean-Jacques Panunzi (LR), a réitéré qu’il était « farouchement opposé au pouvoir législatif » qui serait attribué à la collectivité, même si d’autres voulaient « aller beaucoup plus loin ». loin”.

Le président du Sénat, Gérard Larcher, et le groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, sont « également farouchement opposés au pouvoir législatif », et la « loi reste et doit rester au Parlement », a-t-il affirmé.

M. Darmanin a assuré que ce texte ne prévoyait en aucun cas qu’il y ait “deux catégories de citoyens” en Corse. “Il n’y a pas de notion de peuple (corse) mais de communauté culturelle”, a-t-il expliqué, excluant également tout “statut de résident” sur l’île.

“Nous avons avancé vers l’autonomie” et “il n’y a pas de séparation de la Corse de la République” notamment puisque nous “n’évoquons ni le peuple, ni le statut de résident, ni la co-officialité de la langue”, a résumé M. Darmanin.

“L’écrit constitutionnel prévoit enfin que les électeurs inscrits sur les listes électorales de Corse soient consultés sur ce projet”, a-t-il assuré.

Après consultation de l’Assemblée de Corse, “le président de la République engagera la réforme constitutionnelle, quand il le souhaitera”, a poursuivi le ministre, rappelant que le texte doit être voté par les deux chambres du Parlement dans les mêmes termes, puis adopté par le Congrès par une majorité parlementaire. majorité des trois cinquièmes.

 
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