les élus de l’État et des îles arrivent à un « projet d’écriture constitutionnelle »

les élus de l’État et des îles arrivent à un « projet d’écriture constitutionnelle »
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Le processus Beauvau, initié par le ministère de l’Intérieur pour superviser la mise en place d’une éventuelle autonomie de la Corse, semble toucher à sa fin. Le gouvernement et les élus insulaires se sont mis d’accord, dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 mars, sur un projet de« écriture constitutionnelle » prévoir « la reconnaissance d’un statut d’autonomie » de l’île « au sein de la République »a annoncé Gérald Darmanin.

Ce projet d’accord, qui a obtenu un « un large consensus » parmi les élus, sera désormais transmis à l’Assemblée territoriale de Corse pour qu’elle puisse le voter, a déclaré le ministre de l’Intérieur à la presse, à l’issue d’une réunion de près de cinq heures au ministère.

Le texte « respecte à la fois les lignes rouges fixées par le Président de la République et moi-même, mais aussi le temps imparti » par Emmanuel Macron, un délai de six mois censé s’achever fin mars et déboucher sur un accord, a souligné le ministre.

Le ministre et les élus insulaires présents, parmi lesquels Gilles Simeoni, président autonomiste du Conseil exécutif de Corse, et Laurent Marcangeli, député de Corse-du-Sud et président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale, ont notamment trouvé un accord unanime sur le premier paragraphe de ceci “en écrivant”.

« Cet écrit constitutionnel prévoit la reconnaissance d’un statut d’autonomie pour la Corse au sein de la République, qui prend en compte ses intérêts propres liés à son insularité méditerranéenne, à sa communauté historique, linguistique et culturelle ayant développé un lien singulier avec sa terre »dit ce premier paragraphe.

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Le pouvoir législatif au cœur des débats

Le gouvernement et les élus sont également d’accord sur le fait que « Les lois et règlements peuvent faire l’objet d’adaptations » sur l’île, a ajouté le ministre. En ce sens, une loi organique, qui viendra compléter l’écriture constitutionnelle, « dira dans quels domaines la Corse pourra fixer des règles normatives, qu’elles soient législatives ou réglementaires »a détaillé M. Darmanin.

M. Simeoni a estimé qu’un “pas décisif” avaient été atteints à l’issue de cette réunion, se félicitant que « le principe d’un pouvoir à caractère législatif, soumis au contrôle du Conseil constitutionnel, est désormais clairement posé ». « L’étendue et les modalités d’exercice de ce pouvoir législatif (…) tombera sous le coup de la loi organique (…). Je dirais que ce soir nous sommes en demi-finale, la demi-finale et la finale restent à gagner.a-t-il déclaré à la presse.

“Je reste déterminé à penser que l’octroi du pouvoir législatif est un problème, mais je ne vais pas assumer le rôle d’exécuteur du processus”a réagi le leader de l’opposition locale aux indépendantistes à l’Assemblée de Corse, Jean-Martin Mondoloni, laissant planer le doute sur son soutien au texte à la chambre locale.

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Dans le même sens, le sénateur de Corse-du-Sud Jean-Jacques Panunzi (Les Républicains, LR), a répété qu’il était « farouchement opposé au pouvoir législatif » qui serait attribué à la communauté, même si d’autres veulent “aller beaucoup plus loin”. Le président du Sénat, Gérard Larcher, et celui du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, pour qui « le droit reste et doit rester au Parlement », sont « ils sont aussi farouchement opposés au pouvoir législatif ».

« Pas de séparation de la Corse de la République »

M. Darmanin a assuré que ce texte ne prévoyait en aucun cas qu’il y ait en Corse « deux catégories de citoyens ». “Il n’y a aucune notion de personnes [corse] mais de communauté culturelle »a-t-il détaillé, rejetant également tout “statut de résident” sur l’Ile. «Nous avons avancé vers l’autonomie» Et “il n’y a pas de séparation de la Corse de la République”, d’autant plus que nous « n’évoque ni le peuple, ni le statut de résident, ni la co-officialité de la langue »a résumé M. Darmanin.

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« L’écrit constitutionnel prévoit enfin que les électeurs inscrits sur les listes électorales de Corse soient consultés sur ce projet »a-t-il assuré.

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Après consultation de l’Assemblée de Corse, « le président de la République engagera la réforme constitutionnelle, quand il le voudra »a poursuivi le ministre, rappelant que le texte doit être voté par les deux chambres du Parlement dans les mêmes termes, puis adopté par le Congrès à la majorité des trois cinquièmes.

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Le Monde avec l’AFP

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