Aujourd’hui, à côté des véhicules fonctionnant au diesel ou à l’essence, il existe de nouvelles sources d’énergie, comme le gaz, l’électricité ou l’hydrogène.
Des énergies innovantes qui comportent des risques sans précédent, notamment en cas d’incendie. Les véhicules à énergie thermique comprennent l’essence, le diesel, mais aussi le GPL (gaz de pétrole liquéfié), le GNC (gaz naturel comprimé) et le GNL (gaz naturel liquéfié). Ces nouvelles énergies équipent les voitures, mais aussi les bus et les poids lourds.
Gaz stocké sous pression dans un réservoir
Le GPLc est un mélange d’hydrocarbures légers (butane et propane), tandis que le GNC et le GNL sont composés de méthane. « Les carburants conventionnels fonctionnent sur le principe du moteur à combustion interne. Mais pour les véhicules à essence, le gaz est stocké sous forme liquide et sous pression dans un réservoir, ce qui constitue un risque », explique le lieutenant Philippe Gamba, chef du CTA/Codis, qui gère les appels d’urgence, et chef du service de pilotage opérationnel. au Sdis (service d’incendie et de secours) du Territoire de Belfort.
Flamme puissante et spectaculaire au gaz
« Un incendie de véhicule à gaz nécessite une approche particulière de la part des services de secours. Si le réservoir est touché par l’incendie, sa pression interne augmente ; les soupapes de sécurité relâcheront la pression. Si le feu ou la chaleur enflamme le gaz libéré des vannes, la flamme peut être puissante et spectaculaire. Le bruit et les effets sont caractéristiques et, dans ce cas, un volume important d’engins est utilisé, avec deux lances dirigées vers la face avant du véhicule en feu. »
Trois bus GPL touchés par des incendies accidentels
« On peut compléter le dispositif avec une citerne incendie mousse, pour avoir une réserve d’eau suffisante lors de l’intervention, sur autoroute par exemple. »
A Belfort, trois bus GPL ont subi des incendies accidentels. Le premier a eu lieu en 2018, dans les Hauts-de-Belfort, le deuxième en janvier 2020 au dépôt Danjoutin et le troisième en juillet 2021 sur le boulevard Richelieu.
---Effet missile des bouteilles de gaz
Sous l’effet de la chaleur, les bouteilles, stockées sur le toit des bus, peuvent produire un “effet missile”, c’est-à-dire être propulsées par le gaz qu’elles contiennent. Au-delà de l’incendie lui-même, c’est le principal danger pour les secours. Il est également présent sur les camions et camionnettes à essence. Une directive européenne de 2014 prévoit d’introduire de plus en plus cette énergie pour les transports.
De l’eau pour un feu de voiture électrique
A côté des énergies thermiques, il existe des alimentations alternatives. A commencer par l’électrique, qui comprend les voitures électriques 100% rechargeables équipées de batteries au lithium, les hybrides essence ou diesel + électrique à recharger, et les hybrides auto-rechargeables. « Pour un feu de voiture électrique, on utilise aussi de l’eau, le problème des batteries étant lié à la solution liquide qu’elles contiennent. Il est hautement inflammable à température ambiante. La partie interne de la batterie, appelée cathode, est une Source d’oxygène, et si les parties internes entrent en contact, elles chauffent assez rapidement pour enflammer le tout. »
“Un incendie peut être causé par une charge incorrecte, une contrainte excessive sur la batterie, un gonflement et une rupture de la batterie dus à une mauvaise conception, un dysfonctionnement de fabrication ou de charge”, explique le lieutenant Gamba, “ou des dommages physiques. »
Flamme invisible pour le gaz hydrogène
Une autre énergie du futur, H 2 (dihydrogène), « qui autoproduit son électricité à partir d’hydrogène gazeux et d’un apport d’air (dioxygène) et alimente une pile à combustible. Le H 2 est stocké sous pression dans un réservoir. Une voiture à hydrogène est une voiture électrique qui comprend également des batteries. »
« La haute valeur énergétique de ce gaz justifie son utilisation », a déclaré le lieutenant Philippe Gamba. « Mais en cas d’incendie, la flamme est invisible, rayonne peu et ne dégage pas de fumée. Le gaz est inodore et incolore et hautement explosif. Il suffit de 4 % d’hydrogène gazeux mélangé à de l’air pour produire une explosion dans un espace clos.