En réaction à l’utilisation du 49.3 par la Première ministre Elisabeth Borne, pour faire passer en force la réforme des retraites, un barrage de filtrage a été effectué pendant deux heures par une quarantaine de personnes sur la RN116 avant d’arriver à Mont-Louis. .
Ce samedi matin 18 mars, un barrage filtrant accompagné de remorquage était organisé sur la RN116 avant Mont-Louis. cette mobilisation fait suite à une décision prise spontanément vendredi soir en assemblée générale lors d’une réunion syndicale à laquelle assistaient des professeurs et enseignants du haut canton. Puis, un appel interprofessionnel a été lancé sur le secteur pour se mobiliser plus largement. “Tout un réseau se met en place, il est bien structuré car c’est déjà le 8e la mobilisation. Nous sommes ici à cause du 49.3 qui cristallise la colère. Cette colère qui était déjà bien présente est renforcée. explique Nathalie Culell, enseignante au lycée de Font-Romeu et militante France insoumise, «l’utilisation de cet article est un déni de démocratie. C’est absolument inacceptable et nous continuerons à contester cette réforme des retraites. Nous remarquons dans les barrages filtrants qu’une très grande majorité des automobilistes que nous interpellons sont tout à fait d’accord avec nous et nous soutiennent massivement. “.
Une quarantaine de personnes se sont mobilisées en réaction au recours à l’article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites.
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Rassemblement au lycée de Font-Romeu
Mardi 21 mars à 17 heures, une autre mobilisation aura lieu au lycée de Font-Romeu juste avant la fin des épreuves du baccalauréat pour marquer à nouveau son désaccord avec cette réforme des retraites. “L’utilisation du 49.3 est un scandale. La réforme en elle-même est déjà là, mais la manière de la faire passer dépasse les bornes. Nous poursuivons la mobilisation avec un meeting de protestation interprofessionnel et intersyndical au lycée de Font-Romeu. Pas question de perturber les épreuves, c’est le choix qui a été fait en assemblée générale, vendredi soir», précise Emma Chazarenc, représentante de la Fédération syndicale unitaire et enseignante des écoles, «les jeunes ont assez souffert du Covid et de beaucoup de choses. Nous devons garder la sérénité les concernant, mais nous les invitons, après les examens du baccalauréat, à venir discuter avec leurs professeurs, d’autres personnes qui ne sont pas dans le corps enseignant, pour voir s’ils comprennent la raison de ce mouvement et qu’éventuellement ils rejoignent“.
Barrière filtrante à la frontière
Jeudi 23 mars, à l’occasion de l’appel national interprofessionnel, le haut canton se mobilise à Bourg-Madame, cette fois à la frontière. “Nous montons d’un cran en organisant à nouveau une barrière filtrante à la frontière car nous voulons être entendus en montagne. Il est important de se mobiliser ici car ce sont des territoires encore plus oubliés et les habitants sont plus impactés qu’ailleurs. Le démantèlement des services publics, on paye plus durement dans nos territoires ruraux », ajoute Nathalie Culell. Si le mouvement reste bon enfant, les manifestants entendent l’amplifier et sont de plus en plus déterminés »et on continue jusqu’au retrait de cette réforme et on commence à se dire jusqu’au retrait de ce gouvernement qui n’entend rien et siège sur l’expression populaire ».
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