C’est une plongée dans l’histoire acoustique de Notre-Dame de Paris. Les chercheurs dévoilent le vendredi 24 janvier une reconstruction de concerts… qui nous emmènent dans un voyage dans le passé de la cathédrale. Grâce à l’intelligence artificielle, ces acousticiens ont placé des œuvres musicales dans le contexte historique, architectural et musical du bâtiment.
Dure 60 minutes, L’archourconcert offre au grand public la possibilité de plonger à partir du XIIe AU xxe siècle, en particulier pour découvrir les sons de chaque époque, comme nos ancêtres pouvaient les entendre.
Comme ici: nous sommes dans Décembre 1804. Napoléon Je suis entré dans la cathédrale pour être couronné empereur des Français. À l’écran, la caméra erre autour du bâtiment, reconstruite dans des images générées par ordinateur. Aucun personnage dans l’image, c’est principalement le son et la musique qui intéresse Brian Katz, acousticien et directeur de recherche au CNRS. “Nous avons eu la chance, avant l’incendie, d’avoir déjà pris des mesures à Notre-Dame, ce qui nous a aidés à calibrer le modèle informatique. Avec cela, nous avons réuni des chercheurs de plusieurs disciplines, telles que la musique ou l’archéoacoustique, pour vraiment étudier l’évolution de l’acoustique de Notre-Dame depuis sa construction. Il déchiffre.
Onze pièces musicales sont jouées dans ce film, à chaque fois avec une présentation du contexte architectural et politique. “Nous avons vraiment travaillé sur la recréation de l’ambiance acoustique de Notre-Dame en 3D«, Explique Brian Katz.
-Cependant, cette atmosphère acoustique, en 860 ans d’existence, a évolué. “Plus nous avançons dans le temps, plus la cathédrale sera réverbérante. Nous sommes passés du temps de réverbération de 3 à 4 secondes, alors je me tape les mains et il faut 3 secondes pour mourir, et nous n’entendons plus rien, à 8-9 secondes. C’est lié à la géométrie, Explique David Poirier-Quinot, ingénieur de recherche à l’Institut d’Alembert, à la Sorbonne. Avant sa création, la cathédrale était peut-être un tiers du volume que nous avons aujourd’hui. Et il y a les matériaux: si jamais nous couvrons tout le sol avec un tapis, comme pour le couronnement de Napoléon, nous aurons quelque chose d’un peu plus terne, un peu plus Matt…“
À l’époque, il n’y avait pas de caméras ni de microphones. Ainsi, pour recréer ces concerts au sein de la cathédrale, les chercheurs ont dû creuser dans les archives. “Nous découvrons la position de l’orchestre à l’époque. Il y a des moments où nous avons dû interpréter un peu largement. Il y aura également un peu de processus de romantiscence la scène pour s’assurer qu’elle est encore jolie.«, Se réjouit de David Poirier-Quinot.
Pour ces spécialistes de l’acoustique, ce film est également un moyen de populariser leurs recherches. Une version adaptée aux plates-formes vidéo en ligne est en préparation.