Originaire de Bagnols-sur-Cèze, l’écrivain Pierre de Cordova sort son premier livre, « Le jour de l’oraison ». Travaillant désormais à Paris dans un centre socioculturel, il est écrivain à ses heures perdues.
Dans quel univers nous emmenez-vous avec votre livre ? Le jour de prière ?
On suit le narrateur qui, après avoir été abandonné par sa femme, meurt de douleur. Alors qu’il est dans son cercueil et entre deux mondes, il rédige ses discours (éloge funèbre prononcé par un proche lors des funérailles). De peur que ses funérailles ne soient manquées, et pour que son ex-femme lise ses prières, il décide de ressusciter.
Vous êtes-vous inspiré d’une de vos expériences amoureuses ?
J’aurais aimé vous dire que c’est autobiographique mais ce n’est pas le cas. L’idée m’est venue en voyant le tableau Un enterrement à Ornans de Gustave Courbet. J’ai trouvé que les funérailles représentées étaient très réussies. J’en ai déduit que s’ils peuvent réussir, ils peuvent évidemment échouer et je trouve cela terrible.
Était-ce un défi d’écrire un livre mêlant écriture théâtrale et poétique ?
Je voulais confronter les genres littéraires. J’ai voulu intégrer des haïkus car, d’un seul coup d’œil, on peut tout lire. Et puis j’ai une affection particulière pour la poésie. J’ai aussi voulu ajouter une écriture théâtrale pour alléger le sujet de la mort, avec quelques moments humoristiques.
«Je reste très attaché à Bagnols-sur-Cèze et Midi Libre»
En tant que Bagnolais, vous avez décidé de mettre le Gard à l’honneur ?
Dans le livre je mentionne l’Occitanie avec quelques références de Paul Valéry, donc on est plus proche du Montpellier Hérault Sport Club que du Nîmes Olympique (rires). Mais je reste très attaché à Bagnols-sur-Cèze et Midi Libre. Je revois encore le journal rouge posé sur la table basse du salon de mes grands-parents. Le Gard Rhône, c’est toute mon enfance.
Lors de l’écriture, y a-t-il un chapitre qui vous a donné du fil à retordre ?
J’ai un attachement particulier pour la partie sur la résurrection. Le narrateur est à nouveau libre et j’ai eu une écriture plus créative. Dans l’ensemble, c’est un livre pour les personnes émotives qui aiment lire. Je veux que les lecteurs puissent rire et, quelques lignes plus tard, être émus.
Quelles sont vos prochaines échéances ?
Je vais continuer à faire quelques rassemblements comme le salon de la poésie. J’écris aussi un livre qui n’a aucun rapport avec le Gard car le thème principal sera la neige !
