Eva Mancuso, des vers simples pour le dire – Libération

Eva Mancuso, des vers simples pour le dire – Libération
Eva Mancuso, des vers simples pour le dire – Libération

Lundi de poésie

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Dans son premier recueil « Je ne peux pas parler et dire les choses en même temps », la poète belge puise dans la banalité de l’existence pour poétiser (et politiser) l’intime.

Chaque semaine, un regard sur l’actualité poésie. Retrouvez tous les articles de cette rencontre ici.

Le livre a un genre hybride. Elle prend parfois les atours de l’autofiction initiatique ou de la non-fiction féministe. Le tout sous une forme assez figée en vers libres. La langue orale est simple, descriptive, sans fioriture et sans aucun lyrisme, directe – certains diraient froide comme un scalpel –, bref, ne s’embarrasse pas de figures de style pour poétiser (et politiser ?) une expérience intime minoritaire – celle d’un jeune bourgeoise, petite-fille d’immigrés italiens – tout ce qu’il y a de plus banal et de plus grossier. Mais avec beaucoup de nuances. Ce qui n’empêche pas Je ne peux pas parler et dire des choses en même temps, Premier recueil d’Eva Mancuso publié au printemps chez L’arbre de Diane, à s’appuyer sur une prosodie qui émeut son lectorat. Exemple : “Un jour, je me suis allongé sur une table/ce n’était pas une table pour manger, c’était une table pour s’allonger.”

Pour matériau, le poète et performeur belge, né en 1987, puise dans les souvenirs d’enfance d’un grand-père et d’une grand-mère (principalement), entremêlés d’épisodes personnels du quotidien du gamin, de l’adolescente puis de la jeune femme. Il s’agit aussi de relations à autrui intermédiées par le cinéma, la télé-réalité ou Internet. Le tout rassemblé en quatorze longs poèmes


 
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