Par
Laurent Fortin
Publié le
20 décembre 2024 à 18h17
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Nous avons d’abord des principes, puis nous avons des enfants. L’adage est implicite dans le livre que vient de sortir Virginie Rabier. Comment tuer la mère parfaite ? est le titre de ceci Ouvrage témoignage de 117 pages, écrit en quelques semaines. Comme s’il demandait juste à être mis au monde après années de gestation.
Cette publication vise à sortir du culpabilité de maman idéale.
De par son expérience, cette habitante de Le Conseil nous encourage à relativiser en matière d’éducation.
Nous commençons toutes, je pense, avant et pendant la grossesse, avec l’envie de vouloir le meilleur pour nos enfants, et de tout faire pour y parvenir. Mais c’est plus compliqué que ça. Être mère n’est pas une vie rose. Cela doit s’apprendre, ou du moins faire l’objet de messages rassurants. Un bébé vous époustoufle. D’ailleurs, quand on veut le faire parfaitement, c’est souvent là que tout part en enfer.
Mère de deux enfants
Virginie Rabier sait de quoi elle parle. Mère de deux enfants aujourd’hui adultes, elle a également officié pendant 23 ans en tant qu’orthophoniste presque partout en France. En passant de la Corse au Bignons’arrêter à Montpellierelle en a rencontré, dans ses bureaux successifs, « des parents qui avaient l’impression de perdre pied ».
Dans ce qui ressemble à un journal intime, l’auteur nous invite à prendre le contre ces situations “où le la colère précède le claquement des portes », « où les jours de surmenage succèdent aux nuits fragmentées par les cris du nourrisson » et « où le manque d’envie d’aller à l’école pose d’innombrables questions sans réponse. »
« Prenez du recul » est sans doute le meilleurs conseils que Virginie Rabier puisse donner. Même si elle se défend « être un connaisseur ». Elle l’avait aussi colèreses crisesson envie de tout casser et de tout abandonner alors qu’elle ne pouvait plus être avec ses enfants : “quand tu dois te lever 15 fois par nuit parce que la tétine est tombée” ou “quand tu es convoqué à l’école pour la énième fois”.
Ce livre n’est pas une succession de recommandations, surtout pas. Ceci est juste l’histoire de mon expérience.
L’auteur reste humble par rapport à toutes ces situations.
De toute façon, quoi que nous fassions, peu de choses se passeront comme nous l’avions imaginé. Comportement, parcours scolaire… Nos enfants ne sont pas parfaits, tout comme nous ne sommes pas des parents parfaits. D’ailleurs, qui sommes-nous pour leur demander des attitudes que nous n’aurions pas nous-mêmes ? C’est comme si on nous disait « c’est comme ça et pas autrement », « ne fais pas ceci, ne fais pas cela », « tu n’as pas le choix »… Sommes-nous obligés de manger des plats que nous détestons ? Lire quelque chose qui ne nous intéresse pas ? Être concentré toute la journée, alors que nous-mêmes ne le sommes pas ? Nous avons des modèles d’éducation très descendants qui sont souvent ceux d’un héritage et d’une société qui se veut exemplaire.
Une conférence théâtralisée
Même si elle s’en rend compte ce n’est pas simple et cela demande plus de -, Virginie Rabier invite au contraire à écoutez mieux vos enfants.
Par exemple, lorsqu’ils sont petits, il n’est pas interdit de les laisser dormir dans votre chambre pour passer une nuit plus paisible. Cela ne créera pas de dépendance. Ne vous inquiétez pas, ils n’y dormiront plus à 15 ans.
Pour elle, il faut aussi savoir accepter “être désolé” quand le la colère est montée trop haut.
Tout cela pour que la magie opère. Pour que l’adulte et l’enfant se reconnaissent et se retrouvent. Qu’ils apprennent à s’aimer et à se pardonner. C’est dans ce désordre apparent que peut aussi surgir la plus belle rencontre : celle avec soi-même.
C’est dans ce sens que cette mère avait mis en place un système de joker avec vos enfants. Ils avaient le droit de refuser d’aller à l’école 5 jours par an.
Des journées que je leur consacre entièrement (cinéma, promenades, bains, etc.). Pour que chacun puisse se détendre.
Elle ne manque pas non plus de critiquer le système scolaire dans son travail. Aucun de ses deux chérubins n’en abusa. La confiance, sans aucun doute.
De la épisodes de la vie qu’elle a mis en scène. Dans un conférence théâtralisée. L’extension du livre.
Pour moi qui n’aime pas parler en public, cela a été un autre travail sur moi.
Elle a été coachée pendant quelques jours pour transform est livré lors d’une conférence. Une première représentation a déjà eu lieu du côté de Redon. Très apprécié. A tel point qu’elle a déjà eu d’autres demandes. Particulièrement à Geneston : elle sera à Etnik le mardi 28 janvier prochain. Le 26 février, c’est au théâtre Bô à Paris qu’elle montera sur scène. L’opportunité de envoyer des messages aux parents désorientés. Un jour on a des enfants, puis on devient parents.
Comment tuer la mère parfaiteJournal d’un parent (pas du tout) modèle, aux éditions Lanore, par Virginie Rabier. 123 pages. Prix : 13 euros.
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