Jeunes et moins jeunes se pressent par milliers au Palais des congrès de Montréal pour le 47e édition du Salon du livre de Montréal. Le succès indéniable de l’événement reflète fidèlement la rentrée littéraire 2024 : flamboyante et riche en contenus, preuve d’un intérêt inépuisable pour la culture québécoise au fil du -.
Les amateurs de littérature forment de longues files devant les kiosques de dédicaces. Les gens dévorent des yeux l’incroyable quantité de livres et de contenus qui s’offrent à eux : « Je ne sais même pas où chercher, il y en a trop », s’exclame Pénélope Riché, une jeune femme participant à l’événement. .
Plusieurs activités interactives, liées aux thématiques du Salon « tendances actuelles, pratiques en évolution et innovations du livre », font partie de la programmation. Un quiz littéraire, des tables rondes, des conférences ou encore des activités pour les enfants composent un programme interactif complet.
«Nous venons à chaque spectacle, mais nous attendions particulièrement cette année avec impatience, comme bien d’autres semble-t-il», raconte Tanya Lalonde accompagnée de son fils, en désignant la mer de lecteurs qui s’étend à perte de vue.
La jeune maman se réjouit de la quantité d’auteurs présentés au Palais des congrès et apprécie le grand choix de lectures jeunesse. « Pouvoir transmettre cette passion des mots à mon petit, c’est pour moi la vraie force de cet événement », dit-elle.
Les auteurs semblent également remarquer une augmentation du trafic pour ce 47eédition du Salon du livre. «Je remarque qu’il y a beaucoup plus de monde cette année», constate Guillaume Lavallée, auteur du livre Gaza avant le 7, qui a connu un grand succès suite à sa publication en septembre dernier.
Une opportunité en or pour les talents émergents
Selon un sondage réalisé en 2018 par l’Union des écrivains du Québec (UNEQ), 90 % des répondants n’atteignaient pas un revenu annuel de 25 000 $ provenant de leurs activités littéraires.
La tâche est d’autant plus ardue pour ceux qui tentent de percer, leurs revenus sont nettement inférieurs à ceux d’un écrivain confirmé dans le domaine. Le Salon du livre constitue donc une opportunité remarquable pour ceux qui souhaitent accroître leur visibilité.
« Je me retrouve tout le - avec plein de livres de genres différents, c’est ça amusanttu découvres plein de choses vole »
Diane Renaud-Maillot
Un genre littéraire bien particulier est présenté depuis seulement deux ans au Salon du livre de Montréal : les zines (surnoms des fanzines). Ils peuvent aborder n’importe quel sujet de n’importe quelle manière et s’inspirent de la culture du bricolage. Les artistes vont dans toutes les directions et peuvent s’exprimer sans les contraintes du processus éditorial.
Plus accessible, ce média démocratise la publication et encourage les démarches expérimentales et innovantes. On en retrouve plusieurs zinesters comme Alice Rivard, auteure de l’ouvrage Sous les étoiles hurlantes et Ariane Cloutier, qui a notamment écrit Montreal-Gaspésie et Apocalypse.
Les zines sont souvent perçus comme un ovni littéraire, un « petit » livre d’artiste ou une œuvre d’amateur. Cette perception est réductrice, car le zine occupe une place importante dans la vie culturelle contemporaine.
Restez à l’écoute!
Plusieurs auteurs majeurs ont confirmé vouloir publier d’autres ouvrages dans un avenir rapproché, notamment Michel Jean, célèbre auteur d’origine innue connu pour son livre Loi.
Lors de la période de signature, il a confié que sa prochaine histoire sera celle de sa tante, proposant l’histoire de deux sœurs, l’une qui a grandi dans la réserve et l’autre à l’extérieur. Il dit ne pas avoir encore trouvé le titre et ne s’est pas prononcé sur la date de publication prévue.
De son côté Alain Saulnier, ancien journaliste à - et auteur des essais Tenez tête aux géants du Web et Barbares du numérique, révèle que son prochain livre s’intitule «Journalisme de la prochaine décennie». Ce travail fera suite aux deux précédents.
Suite à ces annonces passionnantes, le prochain Salon du livre a donc le potentiel d’être tout aussi réussi que le précédent.