Apprendre à partager
Ce superbe album à l’italienne s’ouvre sur une aube torride, où seule l’ombre d’un rocher offre un abri. Une petite fille s’y réfugie, bientôt rejointe par un serpent, un renard, un sanglier… Tout le monde tente de vivre ensemble dans l’obscurité qui se rétrécit devant le néant. Cette belle solidarité durera-t-elle jusqu’à la nuit ? Une merveille pour petits et grands.
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“Un Abri”, by Adrien Parlange (La Part, 40 p.)
Ravir les adolescents
Deux extraterrestres débarqués dans l’Outback australien en 1597 se lient aux Aborigènes, émus par leur connexion au cosmos et leur spontanéité. Mais, dès l’arrivée des colons, commence l’histoire « d’un grand crime qui se perpétue dans l’indifférence de tous ». D’une grande précision, ce roman se lit sans pause.
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« La terre rouge a bu le sang », de Jean-François Chabas (Editions court et longue, 386 p.).
Prends tes yeux
Munies de lunettes 3D, c’est parti pour un voyage dans des décors scintillants, tout en relief, en compagnie de Jeanjambe, lapin grêle et spéléologue. Après une descente en rappel, le spectateur examine une grotte peuplée de chauves-souris, bordée de champignons géants, puis s’enfonce dans les entrailles de cet univers où tout n’est que création, mirage et splendeur. On se croirait dans un film, c’est époustouflant.
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« Jeanjambe et le mystère des profondeurs », de Matthias Picard (4048, 62 p.).
Célébrer l’existence
Grande Ourse du Salon de Montreuil 2024, Susie Morgenstern explore, dans une œuvre flamboyante, le « plus beau cadeau », celui que chaque enfant reçoit à la naissance : le monde. Avec son soleil de colza et ses nuits brumeuses, le monde nourrit, chérit, blesse… On ouvre grand les yeux, car chaque page vibre de couleurs, chaque phrase gonfle notre cœur. Il embrasse l’infini.
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“The World is Yours”, by Susie Morgenstern and Hélène Druvert (Saltimbanques Éditions, 56 p.).
Comprendre l’horrible
Qui connaît vraiment les intentions de Dracula, la belle-mère de Blanche-Neige et des autres méchants des contes ? Marie Desplechin leur donne la parole. Le Loup avoua : si le Petit Chaperon n’avait pas été vêtu de rouge de la tête aux pieds, il ne l’aurait pas remarqué… « Pourquoi pas une trompette et un gyrophare, pendant qu’on y était ? » Un pur délice.
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« Les grands méchants », de Marie Desplechin et Elsa Oriol (Kaleidoscope, 40 p.). A partir de 6 ans.
*A Montreuil, jusqu’au 2 décembre, entrée gratuite.