l’écueil des coûts de production pour les éditeurs africains

l’écueil des coûts de production pour les éditeurs africains
l’écueil des coûts de production pour les éditeurs africains

Au Sénégal, la deuxième édition du Salon international du livre jeunesse s’est tenue à la mi-novembre. Des éditeurs du Sénégal et de toute l’Afrique sont venus présenter leurs ouvrages devant un public de familles et d’écoles de Dakar. Le secteur est en plein développement, mais la question se pose des coûts de production pour les petites structures qui débutent.

De notre correspondant à Dakar,

Donner le goût de la lecture aux enfants est l’un des objectifs du Salon du livre jeunesse. Les goûts des petits Dakarois ce jour-là sont variés. ” J’aime les BD, les histoires de Dakar ! »

Alpha Diallo, de la maison d’édition sénégalaise Les Classiques de la Teranga, observe le marché depuis plusieurs décennies. ” Nous avons beaucoup d’éditeurs, notamment des personnes récemment arrivées dans le secteur de l’édition et qui publient principalement dans le créneau jeunesse. Ce sont les contes où l’on parle des histoires africaines qui se vendent le mieux. »

Impression coûteuse en

Arielle Anchandie et sa cousine Wilfrida l’ont bien compris. Tout sourire devant leur stand, ces deux étudiants gabonais passionnés auto-éditent depuis deux ans de beaux albums jeunesse de légendes africaines. Un projet familial. ” Ma grand-mère écrit, ma célèbre tante et moi faisons des ventes », explique Arielle, qui fait imprimer ses en Francecar elle n’a pas trouvé à Libreville la qualité d’impression qu’elle recherchait.

Le transport représente un coût très important : 150 000 francs CFA pour amener trente livres, et cela se reflète dans le prix des albums, qu’elle vend 15 000 francs CFA pièce. ” Nos prix sont les plus chers car nous sommes auto-édités. Nous n’avons pas l’opulence d’avoir des partenaires, d’imprimer directement dans l’édition, etc… « . Arielle et Wilfrida ont réussi à placer leurs quatre livres dans les librairies de Libreville. Le salon leur permet de nouer des contacts avec de nouveaux partenaires sur le continent.

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La clientèle scolaire ne suffit pas

Pour les autres maisonsedition comme Les Classiques de la Teranga, la majorité de la clientèle reste des écoles. ” De nombreuses écoles possèdent des bibliothèques, souligne Alpha Diallo. Les écoles, où les enfants ont une heure ou deux de bibliothèque par semaine, achètent vraiment beaucoup. »

Les livres jeunesse ont besoin d’un soutien plus large, estime l’organisateur du salon, dont c’est la deuxième édition, au cœur de la capitale sénégalaise. ” Le marché doit également être approvisionné, soutenu par l’État de Sénégalpar les États africains, parUnion africainefait valoir Alassane Cissé, qui dirige également la maison Baobab éditions, pour qu’il y ait plus de livres pour enfants et pour enfants. Pour que les enfants et les jeunes puissent se cultiver et voyager à travers le livre. »

Un fonds deaide au secteur de l’édition existe au Sénégal, ce qui permet à certaines grandes maisons d’édition de proposer des prix abordables, à partir de 1 500 francs CFA le livre.

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