“Je ne dormais plus parce que je savais que ma mère ne dormait plus”, raconte la fille du libraire lanestien agressé en 2021.

“Je ne dormais plus parce que je savais que ma mère ne dormait plus”, raconte la fille du libraire lanestien agressé en 2021.
“Je ne dormais plus parce que je savais que ma mère ne dormait plus”, raconte la fille du libraire lanestien agressé en 2021.

« Un impact sur toute la famille ». Sauvée d’un père violent par sa mère, elle pensait avoir échappé au pire. Pourtant, lorsque le téléphone sonne ce samedi 2 octobre 2021, tout devient confus. «C’était incompréhensible. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Agée de 48 ans à l’époque, cette mère de trois enfants apprend que sa mère est hospitalisée. Il faut venir. Gendarmes, policiers, médecins… Ils lui expliquent que sa mère – une libraire de 72 ans, basée à Lanester – a été agressée à son domicile, puis violée et abandonnée à Inzinzac-Lochrist dans la nuit. «C’était difficile», dit-elle modestement, ce mercredi 27 novembre 2024, devant la cour d’assises du Morbihan.

« Il fallait être là pour elle »

Quelques minutes avant elle, c’était sa mère qui était à sa place. Pendant près d’une heure, la victime a affronté ses agresseurs : Isaia Banban, Dylan Berquin et Axel Gallot. Directement dans les yeux, elle leur a dit ce qu’elle pensait d’eux. « Faites-vous soigner, monsieur, cela vous fera du bien », dit-elle à Isaia Barban, accusé de son viol. Invitée à parler de son passé par son avocate, Me Élodie Grelot, elle explique avoir quitté son mari lorsque son fils avait 4 ans. Sans s’étendre sur le sujet, elle évoque un divorce difficile sur fond de violences conjugales.

A la barre, sa fille poursuit : “Du jour au lendemain, j’ai arrêté de travailler pour m’occuper d’elle.” Sa mère reste avec elle pendant trois mois. « Il fallait être là pour elle. Soignez-la, rassurez-la, écoutez-la… ». Puis elle explose : « Je ne dormais plus parce que je savais que ma mère ne dormait plus. J’avais peur de bouger car je savais qu’un simple bruit pouvait lui faire peur. Trois ans plus tard, peu de choses ont changé. Sa mère est dans un autre logement mais les « peurs » demeurent. « J’avais l’impression de l’abandonner lorsque nous lui avons trouvé son appartement. Et il était petit même si le sien lui plaisait. C’est dégoûtant qu’elle se retrouve dans cette situation ! « . Aujourd’hui, elle craint pour ses propres filles lorsqu’elles sortent le soir.

Réquisitions et plaidoiries

Ce jeudi 28 novembre après-midi, après la visite de deux experts dans la matinée, suivront les réquisitions du procureur général et les plaidoiries de la partie civile et de la défense. Interrogés en toute fin de journée ce mercredi, les accusés ont tous présenté leurs excuses auprès de la victime. Quant aux faits, les prévenus ont maintenu leur version – à quelques détails près.


 
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