15 livres que vous dévorerez cet été – .

Déchiffrer un Portrait de Gustav Klimtentrez dans l’atelier d’Olivier Debré, retrouvez le L’histoire de Yoko Onotrembler avec un cambrioleur au Vatican…

Beaux Arts vous propose une sélection de quinze livres à glisser dans sa valise entre son maillot de bain et sa crème solaire. Faites votre choix!

Un road trip photographique captivant

« Quitter les grands axes, se perdre. M’assourdir avec de la musique. En route vers les montagnes, le ciel. Fumer. La musique, très forte. En pensant à elle, rien. Souviens-toi. » Dans cet éditorial OVNI beau comme un rêve, entre thriller visuel et roman d’autofictionl’artiste plasticienne Sylvie Meunier fait défiler des photographies en noir et blanc associées à une histoire courte et prenante. L’artiste a construit son œuvre à partir de photos qu’elle collectionne des paysages tout autour et énigmatiques, autoroutes Des ciels de plomb sans fin vus depuis la vitre d’une voiture, des motels perdus au milieu de nulle part, des chambres silencieuses et anonymes, des fragments de corps et de visages flous que l’objectif n’a pas réussi à capter véritablement, des détails troublants du quotidien saisis en gros plan – une cigarette brûlée dans un cendrier, les dernières marches d’un escalier perdues dans l’obscurité, une ampoule suspendue au plafond, des draps froissés… L’écriture et les images vibrent ensemble raconter l’histoire de l’étrange Monsieur K. – titre évocateur nous ramenant à la nouvelle de Dino Buzzati, Le Kque le tableau de Victor Brauner, L’étrange cas de M. K. Tout a commencé sur les marches d’une maison de l’Oregon, le 17 février 1958, où Monsieur K. décide de prendre la route pour une errance sans fin à travers les États-Unis, hantée par cette femme aimée qui en désire une autre, troublée par les réminiscences de son enfance et ses regrets indélébiles. Un pur moment d’évasion dont seuls l’art et la littérature sont capables. DB

Fiction romantique avec Antonin Artaud

Paris, 1930. Antonin Artaud, Anaïs Nin. Lui, poète tourmenté, acteur fauché, opiomane proche de la folie ; elle, une sulfureuse écrivaine américaine exilée en France, une féministe prônant l’amour libre et multiple. Ces deux êtres atteint par le feu sacré de la création sont irrémédiablement attirés l’un par l’autre. Si leur idylle fugace et platonique était bien réelle, l’histoire que Jérôme Attal en raconte est, quant à elle, pure fiction. neuf rencontres imaginaires entre Antonin et Anaïs, un chiffre intrigant mais précis car, selon l’auteur, on n’aurait que neuf chances pour qu’une histoire d’amour naisse. S’appuyant sur les journaux longtemps censurés de Nin ou sur les écrits d’Artaud, l’auteur revient avec délice sur leurs rencontres prévues, inattendues ou manquées, leurs humeurs, leurs espoirs et leurs regrets. Tout est là, le Le Paris bohème et effervescent des années 1930, les artistes d’avant-garde rencontrés, et surtout la subversivité d’Anaïs Nin et les angoisses et troubles psychotiques d’Artaud. Une histoire enflammée. SdB